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Guillaume Dominguez // Crédit photo : Serge Ten ani / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP , modifié à
La mobilisation des agriculteurs se poursuit autour de Paris. Au moins huit axes autoroutiers autour de la capitale sont bloqués par ces exploitants qui souhaitent que le gouvernement prenne des mesures plus importantes pour faire face à leur mal-être. Sur l'A1, la détermination reste intacte malgré une première nuit dans le froid. 

Paris est toujours cernée ce mardi matin. Au moins huit autoroutes qui relient la capitale au reste du pays sont bloquées par les agriculteurs depuis lundi. Parmi elles : l'A1, l'axe autoroutier le plus fréquenté d'Europe. Entre Roissy et Senlis, une centaine d'agriculteurs ont passé leur première nuit sur place. Mais à quelques heures des nouvelles annonces du gouvernement, ces derniers ne cachent pas leur détermination à continuer le mouvement jusqu'à ce que leurs revendications soient entendues. 

Alors, sur le blocage de l'autoroute du nord, les manifestants se serrent un peu pour se réchauffer. Le thermomètre n'affiche que 6 degrés ce mardi matin. Certains ont dormi dans une bétaillère aménagée avec du foin pour isoler du froid. Et s'ils se réveillent tous un peu exténués, tous attendent de pied ferme les annonces du gouvernement. 

Respect de la loi et règles miroirs

"Il ne faut pas que l'État fasse des mesurettes, notamment par rapport à la loi Egalim. Il faut juste qu'elle soit appliquée", insiste ainsi Jean Lefebvre, président de la FDSEA de l'Oise, au micro d'Europe 1. Ensuite, il faut que les imports de l'Ukraine soient fléchés vers l'extérieur puisqu'ils ne correspondent pas du tout à nos normes et conditions de production. Enfin, il faut que les imports qui sont faits de tous les produits agricoles respectent nos normes de production et nos conditions sociales", conclut-il. 

La liste est bien définie et le barrage de l'A1 est encore prévu toute la journée. Mais ici, les agriculteurs n'excluent pas la possibilité de se rapprocher de Paris si les annonces ne leur conviennent pas.

"On s'inscrit dans la durée"

Désormais, la stratégie est simple, tenir le barrage pour ne pas relâcher la pression sur le gouvernement. Pour cela, des renforts affluent de tous les départements voisins. Une centaine d'agriculteurs sont ainsi arrivés de la Somme et continuent de faire grossir le camp de base installé ici depuis lundi. Un mur de foin a été monté en quelques minutes. L'objectif est d'occuper le terrain. 

Tous attendent à présent les annonces de Gabriel Attal et tous, comme Guillaume Chartier, coprésident de la FDSEA de l'Oise, attendent des décisions fortes. "Arrêtons de laver plus blanc que blanc et amenons tout le monde à notre niveau de production de technicité. On souhaite vraiment être entendus et avoir des actes", assure-t-il au micro d'Europe 1. "Des promesses, on en a déjà trop eu. Clairement, on s'inscrit dans la durée et si c'est pour quelques jours, pour une semaine ou plus, on a prévu à un moment de tout démarrage sur l'autoroute, mais on n'a pas prévu de date de sortie."

D'autres blocages sont toujours en cours en Île-de-France et devraient durer toute la journée, notamment sur la A6, la A4 et la A10.