aide à domicile ANNE-CHRISTINE POUJOULAT / AFP 1:25
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Nicolas Feldmann, édité par Séverine Mermilliod
Souvent confondus avec les infirmiers ou les assistants sociaux, les aides à domicile manquent encore de visibilité. Avec des conditions de travail difficiles et un salaire qui ne suit pas, c'est un métier peu valorisé et pourtant, il semble attirer de plus en plus.
TÉMOIGNAGE

C’est un métier peu valorisé dans la santé avec de bas salaires, des conditions de travail difficiles... Ni infirmiers, ni assistants sociaux : il s’agit des aides à domicile. Cette semaine, plusieurs associations (AMDR, réseau O2...) lancent des campagnes de recrutement pour un métier qui connait un regain d'intérêt à la faveur du coronavirus, comme le montrent les témoignages recueillis par Europe 1. Car les aides à domicile ont eux et elles-aussi joué un rôle crucial au plus fort de la cris sanitaire, pour entretenir le lien avec les personnes dépendantes et confinées.

"Le déclic" pendant le confinement

"C’est pendant le confinement, lorsque j’ai vu des témoignages de personnes qui prenaient des risques pour le bien des autres que j'ai vraiment eu le déclic". Pour Preyscillia 21 ans, fini les petits boulots : dans 3 semaines, elle commence une réorientation pour devenir aide à domicile. "J’aime beaucoup le relationnel, travailler de manière individuelle. Ces personnes n’ont pas choisi de se retrouver dans une situation où elles ont besoin d’être aidées, et justement on apporte ce côté positif vers eux; c’est ça qui m’intéresse le plus."

 

Vers une revalorisation des salaires ?

L’association ADMR, Aide à domicile en milieu rural, note ces dernières semaines un regain d’intérêt pour ce métier. "Cet été nous avons pu constater l'arrivée de nouvelles candidatures spontanées dans nos associations. Les personnes s’interrogent avec la recherche de métiers qui ont du sens", témoigne Laurence Jacquon sa directrice. "La crise du coronavirus nous a aidés à rendre ce métier visible, on en a parlé davantage, on a vu comment les aides à domicile pouvaient être utiles. Et qu’il était nécessaire de les maintenir avec, bien sûr, de bonnes conditions. "

 

 

Pour offrir de meilleures conditions de travail, notamment, les partenaires sociaux ont présenté au ministère de la santé un accord, pour une revalorisation des salaires de 15%.