Attaque de Rambouillet : Emmanuel Macron a assisté aux obsèques de la policière tuée

Rambouillet
Le président de la République a fait déposer une gerbe de fleurs avant de se rendre aux funérailles de Stéphanie Monfermé. © Thomas SAMSON / AFP
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Europe 1 avec AFP , modifié à
Le président de la République a assisté aux funérailles privées de Stéphanie Monfermé. Cette policière de Rambouillet âgée de 49 ans a été assassinée dans son commissariat. Une cérémonie d'hommage nationale sera organisée vendredi à Rambouillet. Elle sera présidée par le Premier ministre Jean Castex. 

Emmanuel Macron et son épouse ont assisté jeudi après-midi aux obsèques privées de Stéphanie Monfermé, la fonctionnaire de police assassinée vendredi par un Tunisien de 36 ans dans un commissariat de Rambouillet, dans les Yvelines. Le chef de l'Etat et Brigitte Macron sont venus à titre privé dans le village de Saint-Léger-en-Yvelines où l'agente administrative âgée de 49 ans résidait et où elle a été inhumée à l'issue d'une cérémonie religieuse.

Cette cérémonie étant réservée aux proches et aux collègues, la rue menant à l'église Saint-Jean-Baptiste a été bouclée dès 14 heures par un important dispositif de sécurité. Les journalistes présents ont été éloignés à 100 mètres du lieu de culte, vers le centre de ce village de 1.400 habitants. Avant son arrivée, le président de la République avait fait déposer une gerbe, parmi la vingtaine d'hommages fleuris, sous le porche en bois de l'église médiévale.

Une cérémonie publique présidée par le Premier ministre

Le Premier ministre Jean Castex présidera vendredi une cérémonie d'hommage nationale à Rambouillet, à quelques mètres du commissariat où Stéphanie Monfermé a été mortellement agressée au couteau. Elle sera décorée de la Légion d'honneur à titre posthume, a fait savoir Matignon jeudi. 

Lors de cette cérémonie publique, Jean Castex sera accompagné du ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, du garde des Sceaux Eric Dupond-Moretti, de la ministre de la Fonction publique Amélie de Montchalin, de la ministre de la Citoyenneté Marlène Schiappa, de la ministre de la Ville Nadia Hai et du porte-parole du gouvernement Gabriel Attal. La victime doit également être citée à l'ordre de la Nation.

Un mode opératoire qui correspond à celui de l'Etat islamique

L'assassinat à coups de couteau d'une agente administrative du commissariat de Rambouillet a soulevé un vif émoi dans le pays venant s'ajouter à la décapitation de l'enseignant Samuel Paty il y a six mois et la tuerie de la préfecture de police de Paris en octobre 2019. L'auteur de l'attaque, Jamel Gorchene, un ressortissant tunisien de 36 ans titulaire d'une carte de séjour, a été tué par les tirs d'un policier.

Ce chauffeur-livreur était dépourvu de casier judiciaire et inconnu des services de renseignement et de la justice. Mais son mode opératoire correspond aux appels récurrents du groupe Etat islamique (EI) à s'attaquer aux forces de l'ordre. Selon le procureur national antiterroriste Jean-François Ricard, l'auteur, dont la radicalisation était "peu contestable", présentait "certains troubles de la personnalité".