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avec AFP , modifié à
La nouvelle audition vendredi de Cédric Jubillar, soupçonné du meurtre de sa femme Delphine il y a près d'un an, n'a pas porté sur des éléments nouveaux, affirment ses avocats selon lesquels la piste du mari "est épuisée". 

La nouvelle audition vendredi de Cédric Jubillar, soupçonné du meurtre de sa femme Delphine il y a près d'un an, n'a pas porté sur des éléments nouveaux, affirment ses avocats selon lesquels la piste du mari "est épuisée". Au terme de ce deuxième interrogatoire, qui a duré plusieurs heures, la défense du peintre plaquiste de 34 ans, qui continue à clamer son innocence, a regretté qu'il "ne soit pas intervenu plus tôt".

"La piste de Cédric Jubillar est épuisée"

"Les questions qui lui ont été posées ont porté sur des éléments existant dans le dossier depuis avant son placement en détention" le 18 juin, a indiqué l'avocat Me Alexandre Martin à la presse présente au palais de justice de Toulouse. "Il s'agit, somme toute, des mêmes questions qui lui ont été posées lors de sa garde à vue", a confirmé Me Jean-Baptiste Alary. L'audience a porté principalement sur la nuit du 15 au 16 décembre 2020, date à laquelle l'infirmière de 33 ans et mère des deux enfants du couple a été vue pour la dernière fois dans leur maison de Cagnac-les-Mines, près d'Albi. "Je crois qu'il est maintenant grand temps que la justice s'intéresse à d'autres pistes, car celle de Cédric Jubillar est épuisée", a estimé pour sa part son autre avocate, Me Emmanuelle Franck.

Sur l'instruction en soi, la défense déplore qu'elle soit "menée totalement par des gendarmes". "Il n'y a aucun travail d'analyse qui est réalisé au stade de l'instruction et avec des magistrats qui se contentent de poser des questions qui sont les mêmes que celles posées par la gendarmerie, sans aucune analyse critique du travail qui a été fait", déplore Me Franck. Le suspect numéro 1 était arrivé au palais de justice dans un fourgon de l'Administration pénitentiaire peu avant 9 heures.

Une nouvelle demande de remise en liberté

"Nous allons déposer une nouvelle demande de remise en liberté dans les jours qui viennent, car le dossier s'enlise, piétine, n'avance pas", a indiqué Me Alary. "Cet homme est non seulement toujours détenu, mais à l'isolement et il est temps que la justice prenne ses responsabilités et accepte de constater les carences de l'accusation et de poursuivre les investigations s'il doit y en avoir, mais avec Cédric Jubillar en liberté", a-t-il ajouté.

Plus tôt dans la journée, Me Martin avait évoqué un homme "désespéré, combatif, croyant toujours que la justice va finir par ouvrir les yeux". Le premier interrogatoire de Cédric Jubillar, en sa qualité de mis en examen, avait eu lieu le 15 octobre et duré quatre heures. Il avait par ailleurs été interrogé en avril par deux magistrates, à l'époque en qualité de partie civile. Ce type d'interrogatoire, face aux juges d'instruction, se déroule en présence de la défense et d'un greffier.