A69 : des centaines de manifestants se réunissent pour appeler à la reprise du chantier
Après l'arrêt du chantier suite à une nouvelle décision de justice, quel avenir pour l'A69 ? Les travaux, réalisés au deux tiers, n'ont pas vu un seul ouvrier depuis plusieurs jours. Une situation ubuesque pour les acteurs économiques du Tarn, qui se sont mobilisés ce samedi pour appeler à la reprise du chantier.
Après les anti-A69, ce samedi, c'est au tour des pro-autoroute de faire entendre leur voix. Ce samedi, une manifestation de partisans de l'A69, qui doit relier Toulouse à Castres, s'est organisée avec un seul mot d'ordre : que les travaux reprennent.
Sur le chantier, des artisans, des commerçants, des chefs d'entreprise sont venus dire leurs inquiétudes à propos de l'avenir économique de ce département. Selon les organisateurs du cortège, environ 7.000 personnes étaient réunies, dont 300 élus en tête de cortège.
Un cortège déterminé
Parmi eux, Jean Lassalle ou encore de nombreux maires tarnais. Des membres du club de rugby du Castres Olympique étaient également de la partie. Tous ou presque, agitaient des drapeaux sur lesquels on pouvait lire 'A69, on finit'. Un rassemblement qui témoigne de l'attente de tout un territoire selon Guy Bousquet, l'un des organisateurs de la manifestation.
"On y croit tous. On ne peut pas imaginer que notre système entre la justice et l'Assemblée puisse arrêter un chantier qui doit ouvrir dans quelques mois, sur 53 kilomètres", explique-t-il au micro d'Europe 1.
Une décision "inacceptable"
"On entend tous les jours à la télé qu'on cherche de l'argent, qu'on fait les fonds de tiroir pour boucler les budgets. Et là, une magistrate appuie sur un bouton, présente une facture aux Français d'un milliard d'euros, met des milliers d'emplois sur la paille... C'est inacceptable, Intolérable", poursuit-il.
Si le gouvernement s'est positionné en faveur du projet autoroutier et va demander un sursis à exécution pour permettre aux travaux de reprendre, aucune date d'un retour des ouvriers sur le chantier n'a été pour le moment évoqué.