Après l'hôpital de campagne à Mulhouse, la tente de Médecins sans frontières. L'association humanitaire a décidé de monter une structure mobile pour venir soulager un CHU de Reims, dans le Grand Est, où les équipes de soignants travaillent dans des conditions tendues. Une aide très précieuse dans une région qui est l'un des foyers principaux de coronavirus en France.
Une tente pouvant accueillir 12 patients...
D'habitude, cette grande tente blanche de Médecins sans frontières est déployée dans des endroits ravagés par des tremblements de terre. Aujourd'hui, elle peut accueillir 12 patients du professeur Mourvillier, chef du service de réanimation du CHU de Reims. "C’est une zone où l’on peut commencer des soins pour les patients qui en auraient besoin, si jamais on arrivait à saturation des capacités de réanimation de l'hôpital." explique-t-il au micro d'Europe 1.
La structure permet d'accueillir 12 personnes ayant besoin de premiers soins de réanimation, avant qu'ils puissent intégrer la réa de l'hôpital de #Reims. #Covid_19#coronaviruspic.twitter.com/XaDwjuX6vb
— MSF France (@MSF_france) April 6, 2020
L'ESSENTIEL CORONAVIRUS
> Pendant combien de temps les porteurs sains sont-ils contagieux ?
> Quels sont les effets secondaires de la chloroquine ?
> Tests frelatés, faux appels aux dons... : attention aux arnaques liées au coronavirus
> Lecture, jeux de société... Comment stimuler son cerveau pendant le confinement ?
> Comment éviter de prendre des kilos pendant le confinement ?
...comme une soupape du service réanimation
Une tente comme une sorte de soupape pour un service rempli à 80% et où Martin, infirmier anesthésiste, note tout juste une stabilisation des arrivées "depuis deux-trois jours". Ce qui ne l'empêche d'avoir, comme tous les soignants, des journées particulièrement éreintantes. "Il y a encore un service dans lequel il reste un peu de place, l’autre est complet. Toute la journée on n’arrête pas : gérer l’organisation des traitements, les perfusions, les décès, ou encore aider les collègues... On est complètement vidés physiquement et moralement mais bon, on n'a pas trop le choix."
Si l'épidémie n'a pas encore atteint son pic, et que la crainte d'une seconde vague de malades laisse des sueurs froides, il y a tout de même parfois des petits moments de bonheur. "Le premier patient qui est sorti de réanimation, réveillé et extubé, tout le monde avait un peu les larmes aux yeux. On a même applaudi", raconte l'infirmier anesthésiste. "Le patient était autant ému que nous. On va garder ces belles images en tête, il en faudra le plus possible dans les jours qui viennent."