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Théo Maneval, édité par Ugo Pascolo , modifié à
Médecins sans frontières s'est engagé dans la lutte contre le coronavirus en installant notamment une tente capable d'accueillir 12 patients à côté du CHU de Reims. Une aide précieuse pour cet hôpital, dont le service de réanimation est rempli à 80%. 

Après l'hôpital de campagne à Mulhouse, la tente de Médecins sans frontières. L'association humanitaire a décidé de monter une structure mobile pour venir soulager un CHU de Reims, dans le Grand Est, où les équipes de soignants travaillent dans des conditions tendues. Une aide très précieuse dans une région qui est l'un des foyers principaux de coronavirus en France.

Une tente pouvant accueillir 12 patients...

D'habitude, cette grande tente blanche de Médecins sans frontières est déployée dans des endroits ravagés par des tremblements de terre. Aujourd'hui, elle peut accueillir 12 patients du professeur Mourvillier, chef du service de réanimation du CHU de Reims. "C’est une zone où l’on peut commencer des soins pour les patients qui en auraient besoin, si jamais on arrivait à saturation des capacités de réanimation de l'hôpital." explique-t-il au micro d'Europe 1.

...comme une soupape du service réanimation

Une tente comme une sorte de soupape pour un service rempli à 80% et où Martin, infirmier anesthésiste, note tout juste une stabilisation des arrivées "depuis deux-trois jours". Ce qui ne l'empêche d'avoir, comme tous les soignants, des journées particulièrement éreintantes. "Il y a encore un service dans lequel il reste un peu de place, l’autre est complet. Toute la journée on n’arrête pas : gérer l’organisation des traitements, les perfusions, les décès, ou encore aider les collègues... On est complètement vidés physiquement et moralement mais bon, on n'a pas trop le choix."

Si l'épidémie n'a pas encore atteint son pic, et que la crainte d'une seconde vague de malades laisse des sueurs froides, il y a tout de même parfois des petits moments de bonheur. "Le premier patient qui est sorti de réanimation, réveillé et extubé, tout le monde avait un peu les larmes aux yeux. On a même applaudi", raconte l'infirmier anesthésiste. "Le patient était autant ému que nous. On va garder ces belles images en tête, il en faudra le plus possible dans les jours qui viennent."