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Yasmina Kattou / Crédit photo : Artur Widak / NurPhoto / NurPhoto via AFP
Le ministre de la Santé a présenté ce mardi un nouveau plan anti-tabac. En plus d'une augmentation du prix du paquet jusqu'en 2026, les fumeurs ne pourront plus fumer dans certains lieux publics. Mais le gouvernement compte bien aussi s'attaquer aux cigarettes électroniques. Une erreur pour certains addictologues. 

12 euros en 2025, 13 euros en 2026... Le prix du paquet de cigarettes va continuer d'augmenter en France, dans le cadre d'un nouveau plan anti-tabac présenté ce mardi par le ministre de la Santé, Aurélien Rousseau. Déjà en vigueur dans 73 départements, l'interdiction de fumer dans certains lieux publics, comme les forêts, les plages ou aux abords des écoles, sera également étendu à tout le pays. 

Mais les cigarettes électroniques sont également dans le viseur de l'État. Avec ce nouveau plan, les produits pour les cigarettes électroniques auront désormais un paquet neutre, sans logo ni marque comme les cigarettes classiques. Le ministère de la Santé souhaite aussi limiter les goûts disponibles à l'achat. 

Compliquer la vie des vapoteurs, un choix "regrettable"

Pourtant, pour Jean-Pierre Couteron, addictologue, maintenir une palette d'arômes variée pour les liquides de vapotage est primordial. "Les arômes ont pour fonction de rendre le vapotage supportable parce qu'en tant que tel, ce n'est pas aussi agréable que ça", explique-t-il au micro d'Europe 1. 

"Il est important de se préoccuper du confort de l'usager. Que l'on complique la vie du vapoteur, ce serait regrettable", ajoute le spécialiste. D'autant que le médecin rappelle que le vapotage est l'un des outils phares pour aider à l'arrêt du tabac.

Une interdiction des goûts trop enfantins ?

Dans une cigarette électronique, "pas de tabac, pas de combustion. Donc ça fait quand même deux inconvénients majeurs de la cigarette en moins. Il vaut mieux la nicotine toute seule. Le vapotage, c'est une porte de secours pour des personnes coincées dans la dépendance tabagique et qui ne peuvent pas s'en sortir par les autres moyens. Il ne faut jamais bloquer les portes de secours", s'alarme Jean-Pierre Couteron.

Le médecin se montre en revanche d'accord pour qu'une interdiction soit mise en place sur les goûts trop enfantins type barbe à Papa, qui pourrait être une entrée des jeunes vers le tabagisme.