Coronavirus épidémie 1:40
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Victor Dhollande, édité par , modifié à
Avec la première baisse du nombre d'hospitalisations entre mardi et mercredi, l'épidémie de coronavirus semble amorcer un léger recul. "Il y a encore des chaînes de transmission qui existent", relativise sur Europe 1 Alexandre Bleibtreu, infectiologue à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière à Paris. 

L'épidémie de coronavirus a fait au moins 17.167 morts en France, dont 10.643 à l'hôpital, selon le dernier bilan officiel établi mercredi soir. Pour la première fois, le nombre d'hospitalisations a baissé, avec "513 personnes hospitalisées en moins" par rapport à mardi grâce aux "sorties qui sont nombreuses", selon le Directeur général de la santé, Jérôme Salomon. Pour Alexandre Bleibtreu, infectiologue à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière à Paris, il faut rester prudent après cette "accalmie". 

"Il faut relativiser ça par rapport au nombre de lits disponibles", explique l'infectiologue parisien sur Europe 1. "On a quand même encore des nouveaux arrivants, ce qui montre qu'il y a encore des chaînes de transmission qui existent. Ce n'est pas vraiment le moment de crier victoire trop tôt." 

"Nouvelles contaminations" à venir

"Ce sont des signaux positifs mais, pour nous, c'est la fin d'une première phase", poursuit Alexandre Bleibtreu. "On reste vigilants car la levée du confinement entraînera à coup sûr de nouvelles contaminations et de nouvelles chaînes de transmission. Il faudra être particulièrement réactifs et efficaces sur ces reprises localisées d'épidémie, pour éviter qu'on se retrouve dans la même situation de saturation du système de santé."

Les autorités sanitaires vont donc devoir composer avec une menace du coronavirus qui ne va pas totalement s'estomper dans les prochains mois. Mercredi, l'Agence régionale de santé de Provence-Alpes-Côte-d'Azur a recadré le professeur Didier Raoult, qui affirmait qu'il était "possible que l'épidémie disparaisse au printemps", au moins dans la région de Marseille. "Il est bien trop tôt pour pronostiquer une éventuelle fin de l'épidémie, nous n'en savons rien", lui a répondu le directeur général de l'ARS Paca, Philippe De Mester.