Une adolescente de 16 ans est morte du coronavirus. 4:14
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Julie, une adolescente de 16 ans, est morte du coronavirus à Paris, jeudi, faisant d’elle la plus jeune victime française depuis le début de l’épidémie. Le pédiatre Robert Cohen a toutefois rappelé vendredi sur Europe 1 que les enfants "sont beaucoup moins touchés que les adultes".
INTERVIEW

La mort de Julie, 16 ans, bouleverse la France. L’adolescente est devenue la plus jeune victime française depuis le début de l’épidémie de coronavirus, un cas qui interroge alors qu’on ne lui connaissait aucune maladie. Elle a succombé à une forme sévère du virus, "extrêmement rare" chez les jeunes, selon les autorités.

Le docteur Robert Cohen, professeur de pédiatrie, a rappelé vendredi matin sur Europe 1 que "le risque zéro n’existe pas". Mais il s’est tout de même montré rassurant : "Il n’a jamais été dit que les enfants ne sont pas touchés, mais ils sont beaucoup beaucoup moins touchés que les adultes."

"Les enfants sont moins porteurs que les adultes"

Le professeur Cohen a tenu à rappeler que les enfants présentent nettement moins de formes graves du coronavirus que les sujets plus âgés. "Le risque a toujours existé, mais il est infiniment moins important que chez les adultes. Les enfants sont moins porteurs que les adultes, ils font moins de maladies graves et ont moins besoin de réanimation", a constaté le professeur de pédiatrie et infectiologue à l’hôpital intercommunal de Créteil

"Il faut rassurer, mais dire que c’est possible. Ça confirme le confinement des enfants", a assuré Robert Cohen.

"Il faut rester vigilant et respecter les mesures de confinement"

Le pédiatre s’est appuyé sur les exemples chinois et italien pour rassurer sur l’impact du virus chez les jeunes. "Ce n’est pas nouveau : la population des jeunes est beaucoup moins à risque. Tout ce qui a été publié en Chine ou en Italie montre que la proportion de cas graves est 100 fois moins importante chez les jeunes", a détaillé Robert Cohen.

"Aujourd’hui, dans les régions françaises où la vague d’hospitalisations est survenue, nous n’avons pas de surcharge en pédiatrie. Nous sommes au début d’une épidémie, elle pourrait changer de caractère mais je n’y crois pas", a certifié le pédiatre. "Donc nous ne sommes pas inquiets, il faut rester vigilant et respecter les mesures de confinement. Il ne faut pas hésiter à montrer les enfants quand ils sont malades, surtout les adolescents", a-t-il conclu.