Ehpad : "pas de confinement généralisé" mais des "mesures d'isolement" ponctuelles, dit Véran

Le ministre a balayé l'hypothèse d'un reconfinement généralisé des Ehpad mais avancé l'idée de mesures d'isolement ponctuelles.
Le ministre a balayé l'hypothèse d'un reconfinement généralisé des Ehpad mais avancé l'idée de mesures d'isolement ponctuelles. © Bertrand GUAY / AFP
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avec AFP , modifié à
Les mesures de confinement généralisé ne sont d'actualité "ni en Ehpad ni en-dehors", a souligné vendredi en Lozère le ministre de la Santé Olivier Véran, évoquant des mesures ponctuelles d'isolement "pour sauver la vie" des plus âgés, particulièrement frappés par le nouveau coronavirus.

"Aujourd'hui il n'y a pas lieu de prendre des mesures de confinement généralisé à l'échelle du pays, que ce soit en Ehpad (établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes) ou en-dehors", a déclaré le ministre de la Santé Olivier Véran lors d'un point de presse, après avoir visité l'hôpital de Florac en Lozère. Il a simplement évoqué des mesures ponctuelles d'isolement "pour sauver la vie" des plus âgés, particulièrement frappés par le Covid-19.

Véran ne regrette pas les trois mois de confinement strict

"Je reste comme ministre extrêmement soucieux des personnes vulnérables et fragiles et à chaque fois qu'une décision sera nécessaire et proportionnée pour sauver la vie, je la prendrai", a-t-il ajouté. A propos du confinement très strict de plus de trois mois dans les maisons de retraite, très mal vécu par les familles et les résidents, Olivier Véran a assuré : "C'est une mesure que je ne regrette pas". Les visites ont repris le 22 juin dans ces établissements.

"Quand vous avez une entrée du virus dans un Ehpad, ça peut être catastrophique. Il y a eu neuf morts dans un Ehpad cette semaine parce qu'une personne était rentrée contaminée et ne le savait pas", a poursuivi le ministre. "Chez les personnes les plus fragiles, les dégâts peuvent être considérables et moi je préfère encore à choisir protéger les gens quitte à les isoler mais en les accompagnant toujours avec humanité, plutôt que de prendre le risque de les voir mourir par dizaines parfois dans des conditions très difficiles", a-t-il martelé.

"Message d'alerte"

Olivier Véran a expliqué être venu en Lozère, département "le moins touché" par le nouveau coronavirus, où il y a eu un seul mort, "pour montrer que l'épidémie n'est pas une fatalité". "C'est important de le montrer à une période où on constate a contrario qu'à l'échelle du pays la circulation du virus tend à s'accélérer", a-t-il estimé.

"C'est un virus à double détente puisque ce sont aujourd'hui les jeunes qui sont le plus touchés mais les moins jeunes qui sont le plus frappés par le coronavirus", a rappelé le ministre, lançant "un message d'alerte" à quelques jours des retours de vacances.

"Les gens vont reprendre leur vie, renvoyer les enfants à l'école et c'est très bien, reprendre le chemin du travail en présentiel et c'est très bien... Mais il faut faire attention à protéger les personnes les plus fragiles. Il ne faut pas que le virus puisse passer des plus jeunes aux moins jeunes", a-t-il dit.