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Stéphane Burgatt
D'après les dernières directives du gouvernement sur le protocole sanitaire dans les écoles, les enfants cas contacts doivent se faire tester trois fois. Si les autotests suffisent désormais, à Marseille, on a décidé de prendre les devants et d'ouvrir un centre de dépistage uniquement dédié aux plus jeunes.
REPORTAGE

Alors que le Premier ministre a annoncé lundi un nouveau protocole sanitaire pour l'école et que les enseignants prévoient une grève contre ces directives ce jeudi qui s'annonce très suivie, les enfants sont toujours contraints de se faire dépister trois fois s'ils sont cas contacts. Même si les autotests suffisent désormais, la ville de Marseille a décidé d'ouvrir mercredi un centre de dépistage spécialement dédié aux plus jeunes. Son objectif est de désengorger les laboratoires et les pharmacies, et d'aider les parents. Europe 1 s'est rendue sur place.

"Des cris, des pleurs"

Le centre est situé au parc Chanot, dans le même hall que l'unité de vaccination cogérée entre la ville et les marins pompiers. L'activité débute doucement. Un seul des deux box est occupé au moment de notre passage. A l'intérieur, un petite fille se débat de toutes ses forces à l'approche de l'écouvillon, malgré toute la douceur et la patience de l'infirmière.

Son papa le déplore, ces tests sont des moments pénibles pour tout le monde. "Depuis le début du Covid, ça fait sept fois qu'on la teste et à chaque fois c'est des cris et des pleurs... C'est la guerre", souffle-t-il. Et il le concède, gérer seul ce genre de moment avec un autotest à la maison est très compliqué. Mieux vaut donc laisser la main à ceux qui savent s'y prendre.

Des infirmières formées à l'approche pédiatrique

Cette unité est justement pensée pour assouplir au possible l'approche avec l'enfant. Les infirmières sont formées aux techniques d'approche pédiatrique et une décoration enfantine est en cours d'élaboration, comme l'explique David, médecin-chef des marins pompiers. "Il y a toute une façon d'aborder l'enfant au moment de ce geste et de jouer avec lui de façon à ce que ce soit le moins désagréable possible en lui faisant pratiquer lui-même le test sur une poupée, avant que ce soit son tour", détaille-t-il.

L'adjointe au maire de Marseille à la santé, Michèle Rubirola, a décidé de maintenir ce projet malgré le nouveau protocole scolaire de Jean Castex. "On va d'abord attendre de voir ce qu'il en est du maintien ou non de ce protocole. Et de toute façon il faut se poser la question du nombre suffisant d'autotests disponibles. Il y a aussi des parents qui ne veulent pas faire ces autotests, des enfants qui ont peur, donc ce dispositif est maintenu", assure-t-elle. Jusqu'à 250 enfants peuvent être testés chaque jour ici.