La barre des 30.000 morts provoquées par le nouveau coronavirus a été franchie vendredi en France. 1:18
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Léa Leostic
Alors que le ministère de la Santé appelle à une vigilance au quotidien dans les gestes barrières pour lutter contre le coronavirus, le médecin anesthésiste-réanimateur Raphaël Pitti s’est montré rassurant samedi au micro d’Europe 1. Pour lui, une deuxième vague n’est pas à craindre pour cet été, mais plutôt pour la rentrée. Explications.

La pandémie de coronavirus continue de s’étendre partout dans le monde. En huit mois, elle a fait au moins 556.140 morts, dans 196 pays et territoires. Vendredi, le Brésil a par exemple franchi le cap des 70.000 morts, avec un niveau de nouvelles contaminations en 24 heures toujours très élevé. Pourtant, en France et en Europe, un relâchement des mesures barrières est constaté, malgré les appels du ministre de la santé Olivier Véran à une vigilance quotidienne.

"Garder l'habitude de vivre avec le virus"

Mais au micro d’Europe 1 samedi, le médecin anesthésiste-réanimateur Raphaël Pitti s’est voulu plus rassurant : "Il n’y a plus aucune hospitalisation en France depuis trois mois. Même si le virus circule, il n’entraîne pas d’atteinte physique qui nécessite une prise en charge hospitalière en réanimation." Il estime également qu’il n’y aura pas de deuxième vague de contamination en France cet été. "À l’extérieur, le virus meurt assez vite", a-t-il expliqué. Il craint cependant une reprise de l’épidémie à l’automne. "Si nous avons affaire à un virus saisonnier, il y a évidemment un risque. Comme les autorités, je pense qu’il faut maintenir les distanciations et les gestes de sécurité. Il faut garder cette habitude de vivre avec le virus, pour pouvoir faire face s’il revient à l’automne."

La barre des 30.000 morts provoquées par le nouveau coronavirus a été franchie vendredi en France. Le taux de reproduction de l’épidémie est passé au-dessus de 1 en métropole, ce qui signifie qu'un malade contamine désormais plus d'une personne, et inquiète les autorités sanitaires. Le département de la Mayenne, touché par plusieurs clusters, a été déclaré vendredi "en situation de vulnérabilité" par Santé publique France, tout comme la Guyane et Mayotte.