Selon Djillali Annane, les hôpitaux d'Île-de-France dispose d'une marge pour accueillir plus de patients. 1:27
  • Copié
Antoine Cuny-Le Callet
Avec près de 1.800 décès et quelque 2.400 personnes en réanimation, l'Île-de-France est sévèrement touchée par l'épidémie de coronavirus. Invité d'Europe 1 samedi, Djillali Annane, chef du service de réanimation de l'hôpital Raymond Poincaré de Garches, dans les Hauts de Seine, s'est cependant voulu rassurant sur les capacités d'accueil des hôpitaux franciliens.
INTERVIEW

La France a enregistré vendredi le bilan quotidien le plus lourd depuis le début de l'épidémie avec 588 morts supplémentaires et plus de 6.500 personnes en réanimation. En Île-de-France, les chiffres augmentent irrémédiablement : le patron de l'Agence régionale de Santé évoquait samedi matin un total de 2.400 personnes en réanimation. Djillali Annane, chef du service de réanimation d'un hôpital des Hauts de Seine, assure pourtant au micro d'Europe 1 que les patients pouvaient être accueillis normalement. "On n'est pas dans une situation de débordement ou de dépassement des capacités."

"La situation est relativement stable depuis 2-3 jours", pose le professeur Djillali Annane. "Tous les lits sont occupés par des patients graves nécessitant l'assistance respiratoire." A l'hôpital Raymond Poincaré de Garches, les 33 lits de son service sont mobilisés.

"Eviter de se retrouver dans la situation du Grand Est"

Pourtant, Djillali Annane assure que la région Île-de-France dispose d'une "marge de manœuvre" pour accueillir plus de patients en cas de besoin. Comptant sur les effets des mesures de confinement, il observe un ralentissement du nombre de patients accueillis en réanimation. "Il faut s'assurer que ça se consolide pendant le weekend et le début de la semaine prochaine".

Une situation de relative stabilité que le professeur met sur le compte de la bonne gestion de l'Agence régionale de Santé. "Il faut reconnaître que la stratégie d'utiliser les transferts en régions a permis indéniablement d'éviter à la région de se trouver dans la situation du Grand Est." Après avoir subi une forte pression sur ses hôpitaux, l'Est de la France approcherait du pic de l'épidémie. Les urgentistes enregistrent déjà une légère baisse des admissions.