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Anne Le Gall, édité par Manon Fossat
Perte de l'odorat, fatigue chronique, difficultés à se concentrer... Une étude de chercheurs norvégiens a montré que la moitié des 16-30 ans présentent encore des symptômes six mois après avoir été infectés par le coronavirus. Et pour éviter ces formes de Covid longs, la vaccination apporte des bénéfices même aux plus jeunes.

La France est repassée au-dessus de la barre des 2.500 contaminations par jour. Dans ce contexte, la question de la vaccination devient d'autant plus centrale, notamment pour éviter les formes graves et les hospitalisations. Et pour les plus jeunes, se protéger contre le coronavirus est aussi la meilleure façon d’éviter les risques d'un Covid long. Car une récente étude a montré que la moitié des 16-30 ans présentent encore des symptômes six mois après avoir été infectés. 

Des chercheurs norvégiens ont en effet suivi plus de 300 jeunes patients, contaminés par le Covid-19 au printemps 2020. La plupart avaient été placés simplement a l'isolement, et une minorité seulement, à savoir un sur cinq, avaient été hospitalisés. Mais six mois plus tard, la moitié présente toujours des symptômes de la maladie : essentiellement une perte du goût et de l'odorat, de la fatigue, mais aussi dans un cas sur six des difficultés à respirer ou à se concentrer.

"La rééducation le plus vite possible"

Pour l'infectiologue Olivier Robineau, qui prend en charge ce profil de patients au CHU de Tourcoing, plusieurs causes pourraient expliquer ces cas longs, notamment des problèmes d'inflammation ou de respiration. "Il y a probablement une part d'anomalie de la ventilation qui expliquerait en partie la fatigue. Les gens qui sont pris en charge précocement s'améliorent rapidement, donc le message important pour les patients et les médecins c'est que dès que vous avez dépassé un mois de symptômes, il est très important de commencer la rééducation le plus vite possible", explique-t-il.

Pour éviter ces Covid longs, le vaccination comporte également un bénéfice individuel, y compris chez les plus jeunes. Pourtant les 18-40 ans ne sont aujourd'hui vaccinés qu'à 45% .