Coronavirus : "Le mois le plus critique sera sans doute novembre", prévient Axel Kahn

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Alors que la circulation du coronavirus est en hausse en France ces derniers jours, le médecin généticien Axel Kahn se refuse à être "catastrophiste". Mais il estime sur Europe 1 que "le mois le plus critique sera sans doute novembre" et appelle la population "à faire très attention", "sinon tout ce qu'on aura fait n'aura servi à rien". 
INTERVIEW

La crainte d'une deuxième vague se fait chaque jour de plus en plus forte. La circulation du coronavirus est ainsi en "nette augmentation", selon le dernier bilan publié par les autorités. Le médecin généticien Axel Kahn, invité vendredi soir sur Europe 1, a assuré "ne pas être catastrophiste". Mais il met en garde : "Je pense que le mois le plus critique sera sans doute celui de novembre".

"En attendant le mois de novembre, il faudra faire encore plus de tests, et notamment dans les aéroports pour qu’il n’y ait pas de gens qui reviennent de l’étranger et qui pourraient être porteurs du virus", demande le médecin, qui appelle également la population à redoubler d'attention et à respecter scrupuleusement les gestes barrières. "Il y a aussi les mesures barrières : nous avons demandé, avec d’autres médecins, que les masques soient obligatoires dans les endroits peuplés clos, et nous l’avons obtenu. Il faut donc faire très attention."

"Il faut faire très attention, sinon tout ce qu'on aura fait au moment du confinement n'aura servi à rien" 

Axel Kahn a ensuite dressé un parallèle avec la circulation virale au moment du confinement. "En mars, quand nous avons confiné, la circulation du virus était massive. Le résultat du confinement a été de faire diminuer la circulation du virus à ce qu’elle était à la mi-février. Mais aujourd’hui nous avons plus de tests et plus de mesures barrières. Nous devons vivre avec le coronavirus et ne pas faire les andouilles", implore le médecin. 

"Le virus est là et peut passer de personne à personne, et éventuellement provoquer un pic épidémique. Il faut faire très attention, sinon tout ce qu’on aura fait au moment du confinement aura été un pétard jeté dans l’eau. Ça n’aura servi à rien !", s'exclame le généticien.