La vaccination des personnes âgées a lentement commencé fin décembre. 1:31
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Anne Le Gall, édité par Séverine Mermillod
Fortement critiqué depuis le début de la campagne de vaccination, le gouvernement a choisi de montrer qu'il veut accélérer le processus. Mais selon des représentants d'Ehpad joints par Europe 1, il aurait de toute façon été difficile d'aller plus vite pendant la période des vacances.

Sous le feu des critiques à cause d'un démarrage très lent de la campagne de vaccination contre le Covid-19, le gouvernement a promis lundi une montée en puissance rapide, avec des injections pour tous les soignants à risque et non plus seulement dans les maisons de retraite. Mais pour les représentants des Ehpad, il aurait de toute façon été compliqué de faire plus vite qu'actuellement.

"On ne pouvait pas aller plus vite" pendant les vacances

Difficile en effet de mettre la pression sur les familles pour obtenir un consentement, expliquaient fin décembre les représentants des maisons de retraite. Dans le calendrier initial, le déstockage massif des doses de vaccins ne devait de toute façon pas se faire avant le 10 janvier. Et vu la logistique, il aurait été compliqué d’accélérer la cadence vaccinale en période de fêtes, selon Pascal Champvert, président de l'association des directeurs au service des personnes âgées.

"On ne pouvait pas aller plus vite ! On sort de quinze jours de vacances où les professionnels des établissements comme ceux du domicile ont eu besoin de récupérer de cette année particulièrement épuisante. Les médecins libéraux eux-mêmes étaient aussi beaucoup à être en vacances, à juste titre, et donc le nécessaire recueil du consentement des personnes âgées n'était guère possible avant cette semaine."

Vacciner à domicile ?

Pour lui, il est donc urgent de démarrer en parallèle la vaccination des personnes âgées à domicile. Une vaccination qui pourrait se faire par les médecins généralistes ou dans les hôpitaux. Lundi Olivier Véran a annoncé qu'un centaine d'hôpitaux seraient opérationnels, avant la fin de semaine pour vacciner les soignants. On devrait en compter 600 d'ici début février. Ils pourraient prendre le relais pour assurer, avec les médecins de ville, la vaccination des plus de 75 ans.