Réanimation hôpital France 1:04
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Coline Vazquez
Interrogé par Europe 1, le directeur général de l'AP-HP, le professeur Bruno Riou se montre très prudent face à la légère baisse depuis deux jours du nombre de cas en réanimation. "Il ne faut surtout pas crier victoire trop tôt", alerte-t-il, appelant à la vigilance quant aux autres pathologies.

Si le bilan du coronavirus continue de s'alourdir avec plus de 13.000 morts en France du coronavirus, le nombre de cas en réanimation est en très légère baisse pour le deuxième jour consécutif. Vendredi soir, selon les derniers chiffres du directeur de la Santé Jérôme Salomon, 7.004 personnes étaient hospitalisés nécessitant des soins lourds, soit 62 de moins en 24 heures.

"Pas un pic qui redescend"

Mais pour le directeur général de crise de l'APH-HP, le professeur Bruno Riou, "il ne faut surtout pas crier victoire trop tôt". "Sur la réanimation, effectivement ça fait deux jours qu'on est sur un plateau. Nous ne sommes donc clairement pas sur un pic qui redescend, mais sur un plateau", nuance-t-il.

Le risque des autres pathologies

Il tient à alerter sur une autre difficulté induite par la crise du coronavirus qui met les hôpitaux de France sous tension. "La baisse de fréquentation aux urgences est à la fois une bonne et une mauvaise nouvelle : on est conscients qu'un certain nombre de patients, qui ne sont pas atteints par le Covid et qui ont d'autres pathologies, évitent de venir consulter aux urgences et peuvent s'aggraver progressivement."

Le spécialiste craint donc "qu'on ait une augmentation du nombre de patients à prendre en réanimation venant du fait que, peut être, ils n'auraient pas sollicité à temps les soins pour éviter l'aggravation de leurs pathologies quelles qu'elles soient et passant à un stade aigu".