vélo masque coronavirus Miguel MEDINA / AFP 1:15
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Pierre Herbulot, édité par Séverine Mermilliod
Le masque se généralise dans de plus en plus de grandes villes, déjà obligatoire partout à Toulouse et dès samedi dans les zones les plus fréquentées de Lyon. La capitale des Gaules applique ainsi le même principe qu'à Paris mais avec une différence notable : les cyclistes devront eux aussi être équipés. Reportage.
REPORTAGE

Isabelle pose le pied à terre. Elle attache son vélo, et met son masque seulement maintenant. A partir de demain, il faudra l’avoir mis avant…ce qui l’étonne beaucoup. Après Toulouse, c'est en effet à Lyon que l'obligation du port du masque dans certaines rues commence ce samedi. Une carte a été publiée sur le site de la préfecture, un peu à la manière de Paris, avec des zones pour se repérer. Mais à la différence de la capitale, les cyclistes aussi sont concernés. 

"Je ne vois pas l'intérêt"

"Je n'y ai pas songé, non", confie Isabelle au micro d'Europe 1. "Cela reste inconfortable, surtout en été avec la chaleur... A vélo, je ne vois pas vraiment l'intérêt de devoir le porter, sauf à naviguer dans les rues, entre les gens, avec l'histoire des gouttelettes en suspension... peut-être, je n'en sais rien", s'interroge encore la lyonnaise.

Clarisse, qui surprend la conversation, tient à donner son avis. Elle est archi-contre, "puisqu'on est au moins à 1 mètre des autres. Je ne vois vraiment pas l'intérêt. On va le greffer, on va vivre avec un masque ! Je ne sais pas comment on va supporter ça...", s'indigne-t-elle.

"Il faut que ça devienne une habitude"

Mais la plupart des cyclistes sont moins remontés et comprennent que circuler sur deux roues n’offre pas de passe-droit. "Ça fait un peu un ennui, mais ce n'est rien du tout en comparaison de ceux qui sont malades. On n'a pas à se rebeller tout le temps contre tout, il faut être raisonnable", confie ainsi une habitante. Un autre préfère appliquer "le principe de précaution" plutôt "que prendre le risque. Donc si c'est obligatoire, je le mettrai", dit-il. "Il faut que ça devienne une habitude, ce n'est pas un effort en fait."

D'ailleurs, ils sont nombreux a déjà avoir pris cette habitude, sur les 540 kilomètres de pistes cyclables de la ville.