Vote de confiance : l'équation insoluble d'un gouvernement mené par le PS, menacé de toute part d'une censure immédiate
Alors que le gouvernement de François Bayrou vit probablement ses derniers jours d'existence, l'exécutif mène déjà des tractations pour désigner le prochain pensionnaire de Matignon. Et si Olivier Faure apparaît comme une possibilité pour le chef de l'État, il se retrouverait menacé par une motion de censure de la droite et du camp nationaliste.
Olivier Faure, Premier ministre ? C'est une hypothèse discutée au sommet de l'État par l'exécutif en cas d'échec du vote de confiance de François Bayrou le lundi 8 septembre prochain. L'objectif pour Emmanuel Macron est de se rapprocher du bloc central et d'arriver à discuter avec le Parti socialiste.
Sur le papier, l'idée se tient. Mais dans les faits, plusieurs partis politiques ont déjà annoncé déposer une motion de censure contre un gouvernement socialiste.
"Ce sera non", disent les Républicains
En premier lieu évidemment, le Rassemblement national et l'UDR avec leurs 172 députés, mais également Les Républicains, comme le justifie le porte-parole du parti, Othman Nasrou. "J'ai vu qu'Olivier Faure avait dit que si on lui proposait Matignon, c'était oui. Et bien pour nous, ce sera non. Voilà, je ne peux pas être plus clair", a-t-il déclaré.
Mais à gauche aussi, Olivier Faure n'a pas que des amis. Depuis la guerre ouverte avec La France insoumise, la présidente du groupe LFI à l'Assemblée, Mathilde Panot, annonce censurer un potentiel gouvernement socialiste.
"Je vous confire que nous n'accorderons pas de confiance à un gouvernement qui ne porte pas le programme de rupture sur lequel les socialistes ont été élus", a-t-elle assuré.
La décision finale reviendra donc à Horizons, le groupe d'Édouard Philippe fera pencher la balance d'un côté ou de l'autre. Le maire du Havre, très éloigné du PS sur le plan économique, a clairement réaffirmé que la réduction budgétaire était sa priorité, fermant donc la porte à un gouvernement dirigé par Olivier Faure.
Ce dernier ainsi que plusieurs cadres du Parti socialiste, seront reçus demain à Matignon par François Bayrou pour d'ultimes consultations.
