INFO EUROPE 1 - Le scénario de Thomas Legrand pour affronter la commission d’enquête avec l’aide d'un député du Parti socialiste
Thomas Legrand et Laurence Bloch se sont entendus sur un scénario à dérouler ce mercredi à la commission d’enquête parlementaire sur l’audiovisuel public lors d'un rendez-vous secret, sur les accusations de collusions avec le Parti socialiste. Mais un nouvel élément interroge, comme vous le révèle Europe 1.
Ce mercredi, les journalistes de France Inter Thomas Legrand et Patrick Cohen devront répondre des accusations de collusion avec le Parti socialiste devant la commission d’enquête parlementaire sur l’audiovisuel public. Un nouvel élément révélé par Europe 1 interroge. Lors du rendez-vous secret entre Thomas Legrand et Laurence Bloch, révélé mardi par Europe 1, les deux ont envisagé un scénario pour affronter la commission avec l’aide d’un député du PS.
"Tu peux lui demander de te soutenir pendant la commission"
Dans l’arrière-salle d’un café du 14e arrondissement de Paris, les deux anciennes incarnations de France Inter se retrouvent pour préparer minutieusement l’audition de Thomas Legrand devant les députés.
Lors de leurs échanges, le journaliste mentionne à Laurence Bloch la participation du député socialiste et candidat à la mairie de Paris, Emmanuel Grégoire, à la commission d’enquête parlementaire. À ce moment-là, selon les informations d’Europe 1, l’ancienne directrice de France Inter lui répond immédiatement : "Toi, tu le connais bien, Emmanuel Grégoire, tu peux lui demander de te soutenir pendant la commission."
Elle ajoute : "Il peut aussi dire que tu n’as pas eu d’influence dans la campagne pour la mairie de Paris", en référence aux propos du journaliste assurant "faire ce qu’il faut contre Rachida Dati", sa principale opposante. Laurence Bloch soutient également dans la discussion que Thomas Legrand et Patrick Cohen ont des liens privilégiés avec le député socialiste.
Interrogé par Europe 1, Thomas Legrand reconnaît avoir évoqué avec Laurence Bloch la présence de ce député, mais il nie avoir voulu l’influencer. "Je n’ai pas eu de contact récent avec Emmanuel Grégoire", assure le journaliste. En revanche, il maintient son opposition idéologique à Rachida Dati qu’il accuse de "trumpisme".