Vote de confiance : reçu à Matignon, le Rassemblement national refuse d'accorder sa confiance à François Bayrou
Si le vote de confiance semble perdu d'avance, le Rassemblement national devrait définitivement sceller le destin du Premier ministre. Reçus ce mardi 2 septembre à Matignon pour des discussions autour du budget, Jordan Bardella et Marine Le Pen ont confirmé qu'ils n'accorderaient pas leur confiance à François Bayrou lundi prochain.
Les choses se compliquent sérieusement pour François Bayrou. Le Premier ministre poursuivait ce mardi matin les consultations à Matignon où il recevait le Rassemblement national. Et à leur sortie, Jordan Bardella et Marine Le Pen ont redit qu'ils ne voteraient pas la confiance.
"Les portes n'étaient pas très ouvertes"
Une fin de non-recevoir avec, en cause, un budget jugé nocif pour le pays. "On ne peut pas demander des efforts toujours aux Français qui travaillent quand les Français voient l'État ne pas se serrer la ceinture et continuer à gaspiller de l'argent public", a-t-il déclaré après la réunion.
C'est aussi l'absence d'ouverture de François Bayrou qui est reprochée. "Non, les portes n'étaient pas très ouvertes. Le Premier ministre a indiqué dans son entretien qu'il était prêt, peut-être un jour, à regarder ce qu'il pouvait y avoir du côté de l'immigration, mais je pense que le temps n'est plus à la discussion. Il y a des milliards et des milliards d'euros qui partent en fumée dans une immigration qui pèse sur les comptes de l'État et qui donne à nos compatriotes le sentiment de devoir toujours travailler, de devoir payer davantage pour les autres", a détaillé le président du RN.
Mais au-delà du fond, c'est aussi la méthode qui pose problème, selon Marine Le Pen. "En réalité, il a fait le choix d'appuyer sur le siège éjectable et faire les consultations a posteriori. On voit bien que les choses sont évidemment dans le mauvais sens", a-t-elle critiqué. "Il n'a pas changé d'avis et nous non plus", a ainsi conclu la présidente du groupe Rassemblement national à l'Assemblée.