Un Conseil des ministres spécial acte la suspension de la réforme des retraites
Un Conseil des ministres spécial a acté jeudi que la suspension de la réforme des retraites ferait bien partie du projet de loi sur le financement de la Sécurité sociale. Sébastien Lecornu s'est félicité d'une promesse tenue, garantissant un débat "transparent".
C'était une promesse de Sébastien Lecornu. La suspension de la réforme des retraites fera bien partie du projet de loi de financement de la Sécurité sociale. Un Conseil des ministres spécial l'a acté ce jeudi matin, via une lettre rectificative.
"Ce débat pourra avoir lieu jusqu'au bout"
Par cette mesure, Matignon cède officiellement à la principale requête du Parti socialiste qui, comme le Rassemblement national, attendait toujours des garanties de la part de Sébastien Lecornu. Le Premier ministre laisse désormais la place au Parlement, comme il l'expliquait dans l'après-midi, en rappelant que rien n'est figé.
"Le débat va avoir lieu et vous savez quoi ? C'est très sain parce qu'il va avoir lieu en transparence, devant le peuple français. La lettre rectificative n'est pas la proposition définitive, c'est ce qui va permettre au débat d'avoir lieu jusqu'au bout", assure ce dernier, ajoutant que "désormais, la question des retraites ne pourra plus disparaître, pourra être rejetée, débattue, mise au vote, voire adoptée".
Le gouvernement s'engage en revanche à compenser le coût de cette suspension, évalué à 100 millions d'euros en 2026 et 1,4 milliard en 2027. A ce stade, Matignon envisage deux propositions de financement. D'une part, la sous-indexation des retraites de 0,5 point par rapport à l'inflation et d'autre part, une surtaxe exceptionnelle sur les complémentaires santé. Des mesures qui seront également débattues dans les prochaines semaines.