1:36
  • Copié
Arthur De Laborde/Crédits photo : Xose Bouzas / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP
La confusion règne-t-elle en macronie ? Alors qu'Emmanuel Macron reçoit ce jeudi les chefs des partis représentés à l'Assemblée pour échanger sur la situation en Ukraine, les dernières déclarations du président sèment le trouble au sein de sa propre maison. Du côté des cadres de la macronie, il devient difficile de comprendre le chef de l'État.

Après avoir reçu successivement François Hollande et Nicolas Sarkozy mercredi pour échanger sur la situation en Ukraine, Emmanuel Macron réunit ce matin sur le même sujet les chefs de partis représentés à l’Assemblée. Il sera certainement question des propos du président n’excluant pas l’envoi de troupes au sol en Ukraine. Une position qui sème la confusion, y compris dans le camp du chef de l’État.

Il faut dire que l’ambiguïté stratégique revendiquée par Emmanuel Macron sur la scène internationale peut agacer dans son camp. Mais c’est surtout le flou présidentiel en politique intérieure qui fait grincer des dents. Et les griefs récents ne manquent pas, allant de la séquence chaotique du salon de l’agriculture aux errements liés à la nomination tardive de la tête de liste pour les européennes. "Le chef de l’État est imprévisible, et multiplie les coups d’éclats décidés seuls au dernier moment", analyse un marcheur de la première heure.

Frustrations accumulées

Les parlementaires se sentent souvent déconsidérés, pris de court. "Les contours doivent être dévoilés la semaine prochaine, mais on ne sait presque rien du texte sur la fin de vie", s’alarme par exemple un député. Certains ministres admettent qu’Emmanuel Macron peut-être difficile à comprendre et qu’eux-mêmes n’ont pas une vision très claire de l’agenda.

En macronie, l’exercice du pouvoir s’accompagne aussi de frustrations accumulées par des cadres déçus de ne pas avoir décroché une place au gouvernement. "Ils sont de plus en plus nombreux car beaucoup sont passés du statut d’amateurs à celui de professionnels de la politique", souligne un conseiller de l’exécutif.