Thomas Guénolé porte plainte contre La France insoumise après son exclusion

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L'ancien cadre insoumis, Thomas Guénolé, porte plainte contre son ancien mouvement © GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP
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avec AFP
L'ancien cadre de La France insoumise, Thomas Guénolé, porte plainte contre son ancien mouvement, après son exclusion en avril dernier.

Thomas Guénolé, ancien cadre de La France insoumise, a annoncé ce jeudi porter plainte auprès du parquet de Paris contre le mouvement, qui l'a exclu en avril de sa liste pour les élections européennes, en le mettant en cause pour "harcèlement sexuel".

Son exclusion, envisagée dans le cadre d'une procédure interne initiée par la "cellule de veille et de vigilance" à l'appui du témoignage d'une ancienne étudiante, avait été précipitée par un communiqué du politologue, sur "les méthodes staliniennes" dont il se disait victime.

Plainte pour "procédure accusatoire violant les droits de l'Homme"

"En mon nom, Maître Jérémy Afane-Jacquart a porté plainte ce jeudi 6 juin 2019 contre la France insoumise", a déclaré Thomas Guénolé dans un communiqué. "LFI est poursuivie pour avoir organisé contre moi une procédure accusatoire violant les droits de l'Homme, avec pour but manifeste de salir ma réputation" a-t-il ajouté. "Ce sera le procès de l'appareil central de la France insoumise, qui, derrière les grands discours, dans ses propres pratiques, n'hésite pas à piétiner les droits humains fondamentaux pour broyer et déshonorer un homme", explique son avocat dans le même communiqué.

"J'ai rejoint la France insoumise en août 2017. Mais je suis ensuite arrivé progressivement à la conclusion que son combat affiché pour une vraie démocratie est une escroquerie politique. En effet, sous les apparences, Jean-Luc Mélenchon gouverne LFI en autocrate, l'appareil central LFI est organisé comme une dictature, et la démocratie interne au mouvement est un simulacre verrouillé", a ajouté Thomas Guénolé.

En avril, Thomas Guénolé avait affirmé à l'AFP que les faits visés, même s'ils venaient à être prouvés, ne pouvaient pas être caractérisés de harcèlement sexuel. La plainte de Thomas Guénolé survient le même jour que la révélation par Le Monde d'une note interne de cadres insoumis dénonçant "le manque d'instance de décision collective ayant une base démocratique" dans le mouvement.