Statues et noms de rue : pour Macron, "une part de notre histoire n'est pas représentée"

Le président de la République, Emmanuel Macron, s'est dit favorable à ce que des rues soient rebaptisées.
Le président de la République, Emmanuel Macron, s'est dit favorable à ce que des rues soient rebaptisées. © BERTRAND GUAY / AFP
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Europe 1 avec AFP , modifié à
Lors de son interview à Brut, vendredi, le chef de l'Etat a jugé qu'"une part de notre histoire n'est pas représentée" dans les statues et les noms de rues. Emmanuel Macron s'est ainsi dit favorable à de nouvelles statues et à renommer les rues mais sans donner de noms. Il a également évoqué le besoin de réconcilier les mémoires concernant l'Algérie.

Lors de son interviews à Brut, le chef de l'Etat est revenu sur le déboulonnage de statues, envisagé ou effectué à l'été dernier, en parallèle des manifestations antiracistes qui ont fait suite, en France, la mort de George Floyd. Emmanuel Macron a affirmé ne pas croire à la "cancel culture" mais à reconnu qu'il fallait plus de représentation pour "tout une part de notre histoire collective". Il a également évoqué la question de l'Algérie, considérant qu'il y a un "travail historique" à finir sur le sujet afin de réconcilier les mémoires.

Favorable à de nouvelles statues et de nouveaux noms de rues

"On m'a parfois traité de 'brute épaisse' parce que j'étais contre le déboulonnage de statues. Je ne crois pas à la cancel culture, je ne crois pas à l’effacement de ce qu’on est. Par contre, ce qui est vrai, c'est qu'il y a toute une part de notre histoire collective qui n'est pas représentée", a affirmé Emmanuel Macron. Le président s'est dit favorable à ce que de nouvelles statues soient érigées et que certaines rues soient rebaptisées. Il souhaite que ces noms soient soumis par des historiens afin de pouvoir avoir un catalogue d'environ 300 à 500 noms. Le président a toutefois pris en exemple le nom du Général Dumas.

Le président a également affirmé que La France "a à finir le travail historique sur l'Algérie". Il a également rappelé qu'un rapport, confié à l'historien Benjamin Stora "permettra la réconciliation des mémoires parce que nous avons dans notre pays des tas de mémoires de la guerre d'Algérie, qui sont autant de blessures".