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Retraites : un amendement reste «une hypothèse crédible comme un projet ad hoc», selon Riester

Europe 1 avec AFP . 1 min
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Le passage de la réforme par amendement est une méthode de plus en plus crainte. (Archives) © ALAIN JOCARD / AFP

Pour le ministre chargé des relations avec le Parlement Franck Riester, le passage de la réforme des retraites par amendement est une hypothèse toujours d'actualité, qu'il juge "crédible" comme "un projet ad hoc". De plus en plus, les rangs du Parlement craignent l'utilisation de l'amendement, que beaucoup de partis rejettent.

Une réforme de retraites qui passerait par un amendement dans le projet de loi de financement de la sécurité sociale reste une "hypothèse crédible", au même titre qu'un texte dédié, a insisté dimanche le ministre des relations avec le Parlement Franck Riester . "Tout est sur la table. Le président de la République et la Première ministre trancheront, à la fois sur la méthode et à la fois sur le contenu de ce qui sera proposé au Parlement le moment venu", a déclaré le ministre sur Radio J, à la veille d'une interview d'Élisabeth Borne et d'un Conseil des ministres consacré notamment aux projets de budget (PLF) et de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2023.

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L'amendement, une méthode crainte par beaucoup

Selon lui, la possibilité d'inclure la réforme dans le PLFSS , rejetée encore dimanche par le président du Modem François Bayrou, est "une hypothèse crédible comme un projet ad hoc, qui sont un moyen d'aborder du point de vue législatif cette réforme" des retraites pour reporter l'âge de départ.

 

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Interrogé pour savoir si les décisions seraient annoncées à la fin de la semaine, après une réunion autour d'Emmanuel Macron avec Élisabeth Borne , les ministres concernés et les responsables de la majorité, il a répondu: "En tout cas, il y a cette réunion importante autour du président". "Attention à ce que concertation, temps pour discuter, ne signifie pas pour certains moyen d'éviter la réforme ou procrastination. Nous avons été élus pour agir", a-t-il insisté. "Cette réforme est nécessaire" et même "indispensable", a-t-il martelé, estimant qu'il n'y aurait pas "de passage en force mais un débat au Parlement et une concertation avec les partenaires sociaux".

Concernant le budget pour 2023, il a dit que le gouvernement allait "essayer de trouver une solution par un vote sans passer par le 49.3", outil constitutionnel qui permet de faire adopter un texte sans vote, les macronistes ne disposant pas de la majorité absolue à l'Assemblée nationale. Le ministre des Comptes publics, Gabriel Attal , avait auparavant dans le journal le JDD, mis la pression sur les Républicains, qui demandent depuis des années une réforme des retraites, appelant à être "cohérent avec ses convictions" tout en jugeant "probable" le recours au 49.3 sur le budget.