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Jacques Serais , modifié à
Emmanuel Macron réunit le gouvernement en conseil des ministres ce mardi à 10 heures à l'Élysée. Dans le même temps, la France connaît sa dixième journée de mobilisation contre la réforme des retraites. Le chef de l'État dit vouloir tendre la main aux forces syndicales. Pourtant, si l'exécutif prône l'apaisement, le Président continue d'attaquer Les Insoumis.

Est-ce la stratégie du pourrissement ? C'est en partie assumé ! "Le désordre peut totalement faire changer les termes du débat et faire évoluer l'opinion publique", analyse un stratège macroniste. Emmanuel Macron ne se prive donc pas et cible ses adversaires sans réserve, La France insoumise, bien que le climat social soit délétère.

Le chef de l'État s'emporte contre l'extrême gauche

La semaine dernière, il s'en prenait avec force aux manifestants. "La foule qui manifeste n'a pas de légitimité face au peuple qui s'exprime à travers ses élus', lâchait-il, sans filtre. Loin d'apaiser le ressentiment des opposants à la réforme des retraites, cette déclaration a pu exacerber la colère de la rue.

Peu importe pour le Président qui fait le choix, une nouvelle fois à la veille d'une journée de mobilisation, de se montrer offensif. Lundi à l'Élysée, lors d'un déjeuner aux côtés de ministres et de cadres de la macronie, le chef de l'État s'est emporté contre l'extrême gauche. "Il y a un réel projet politique mené par les Insoumis", a-t-il estimé. "Ils tentent de délégitimer l'ordre raisonnable, nos institutions, ses outils…" De quoi rendre fou de rage les soutiens de Jean-Luc Mélenchon, dont une bonne partie a pourtant voté pour lui au second tour de l'élection présidentielle.