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Ugo Pascolo , modifié à
Le député France insoumise de Seine-Saint-Denis Alexis Corbière a fustigé le "double discours du gouvernement" sur l'école. Au micro d'Europe 1 ce vendredi, il estime que les "conditions concrètes ne sont pas réunies". 
INTERVIEW

Il dénonce un "double discours". Invité du "Grand journal du soir" d'Europe 1 ce vendredi, le député France insoumise de Seine-Saint-Denis Alexis Corbière est revenu sur la réouverture des écoles le 11 mai, exemple "assez caricatural" selon lui, de la gestion du déconfinement par le gouvernement. "Le double discours du gouvernement qui veut nous faire croire qu'on va rattraper le retard [scolaire] en trois semaines au mois de mai, alors qu'en même temps on augmente les fermetures des classes, ça ne fonctionne pas et ça met les gens en colère", avance-t-il.

"Une garderie pour les enfants des salariés contraints de reprendre le travail"

Précisant que des fermetures sont prévues dans sa circonscription, il tacle : "On a l'impression que c'est vu comme une garderie pour les enfants des salariés contraints de reprendre le travail." Remonté, le député avance ensuite que le volontariat dans les écoles "ne peut être appliqué" uniquement si les parents qui touchent des aides "pour garder leurs enfants à la maison les voient maintenues". Dans le cas contraire, "ils n'auront pas le choix et seront obligés de laisser leurs gosses à l'école".

"Les conditions concrètes ne sont pas réunies"

Mais il pointe également un autre effet de cette mesure, cette fois-ci sur les élèves décrocheurs. Si le gouvernement a mis en avant leur situation pour justifier une réouverture des écoles avant la rentrée de septembre, Alexis Corbière pointe "qu'il n'y a aucune assurance que ce soit eux qui reviennent, ça risque même d'être l'inverse". Quant aux mesures sanitaires strictes qui doivent être mises en place dans les écoles, le député rétorque : "Dans ma ville, il n'y avait pas de savon dans certaines écoles avant la crise, alors on ne va pas faire croire d'un seul coup qu’on va les nettoyer toutes les heures."

Et de conclure : "Dans beaucoup de villes, on ne va pas être en capacité d'ouvrir les écoles correctement, ce n'est pas vrai. Les conditions concrètes ne sont pas réunies."