«Quand je serai président des Républicains, je m'engage à n'entrer dans aucun gouvernement macroniste», assure Laurent Wauquiez
Candidat à la présidence des Républicains, Laurent Wauquiez a réaffirmé avec force son refus de toute participation à un gouvernement sous l’égide d’Emmanuel Macron. "Quand je serai président des Républicains, je m'engage à n'entrer dans aucun gouvernement macroniste", a assuré le président du groupe Droite républicaine à l'Assemblée nationale, invité de La Grande interview Europe 1-CNews vendredi.
Depuis le début de la campagne interne pour la présidence des Républicains, Laurent Wauquiez martèle la même idée : il est la seule figure de droite véritablement indépendante du pouvoir macroniste. Ce matin, interrogé sur la possibilité d’entrer un jour au gouvernement, il a tranché net : "Quand je serai président des Républicains, je m'engage à n'entrer dans aucun gouvernement macroniste."
Un engagement qu’il justifie par une nécessité stratégique : "Si le président des Républicains est aussi ministre dans un gouvernement sous la tutelle d’Emmanuel Macron, alors on se dissout dans le bloc central. On perd notre capacité à incarner la rupture." Et d’ajouter que ce flou politique mène inévitablement, selon lui, à un soutien implicite à un candidat macroniste à la présidentielle de 2027, comme Édouard Philippe.
Un passé assumé, un cap revendiqué
Ses adversaires lui reprochent pourtant certaines ambiguïtés passées. Notamment une proposition d’entrée à Bercy, qu’il aurait sérieusement envisagée. Wauquiez assume, et contre-attaque : "Oui, Michel Barnier me l’a proposé. Et j’ai refusé, sans hésiter. Il s’agissait d’augmenter les impôts, ce que je n’ai jamais fait en huit ans à la tête de la région Auvergne-Rhône-Alpes. Je n’allais pas aller au gouvernement pour faire l'inverse de mes convictions."
Ce refus catégorique de toute compromission vise à positionner Wauquiez comme l’incarnation d’une droite de rupture, prête à proposer une alternative crédible en 2027. "Notre devoir, c’est de tourner la page des années calamiteuses que nous avons connues", insiste-t-il.
Le député assure qu’une fois élu à la tête du parti, il sera "libre". "Libre de dire non à Bayrou, libre de s’opposer à Macron. Et je n’ai jamais eu besoin de prendre du papier de soie pour dire ce que je pense."