Le préfet de police de Paris a été vivement critiqué vendredi. 1:11
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Le préfet de police de Paris, Didier Lallement, a créé la polémique vendredi en estimant que les personnes en réanimation sont celles qui "n’ont pas respecté" le confinement. Le docteur Jimmy Mohamed a critiqué des propos "faux" sur Europe 1.
INTERVIEW

"Ceux qui sont aujourd'hui hospitalisés, ceux qu'on trouve dans les réanimations, ce sont ceux qui, au début du confinement, ne l'ont pas respecté". C’est à cause de cette phrase, prononcée vendredi matin, que le préfet de police de Paris Didier Lallement a été vivement critiqué aussi bien sur les réseaux sociaux que dans la classe politique, l’obligeant à s’excuser quelques heures plus tard. Le docteur Jimmy Mohamed a pointé du doigt des propos "absolument faux", vendredi soir sur Europe 1. "Il faut laisser la médecine aux médecins. Il n’était pas son rôle en donnant cet avis médical."

"Certains malades vont continuer à se dégrader", malgré le confinement

Le docteur Jimmy Mohamed a contesté l’affirmation du préfet, assurant que d’autres malades continueraient à voir leur état s’aggraver dans les jours à venir, malgré les mesures de confinement.

"Nous avons une période de 14 jours d’incubation, les dégradations surviennent entre le cinquième et le dixième jour. Les effets du confinement vont être ressentis bientôt, mais certains malades vont continuer à se dégrader dans les prochains jours", a-t-il rappelé.

"Il y a tout un tas de raisons de tomber malade"

Jimmy Mohamed a également mis en avant que de nombreuses personnes "doivent travailler, prendre les transports en commun, faire des courses ou aider des personnes." "Il y a aussi eu des élections municipales où les gens sont sortis pour aller voter. Il y avait un tas de raisons de tomber malade", a estimé le médecin.

"On ne peut pas culpabiliser les gens, de la même manière qu’on ne dit pas aux fumeurs que c’est de leur faute s’ils ont un cancer des poumons. Les excuses étaient méritées et nécessaires."