Pour Éric Coquerel, les G7 relèvent "au mieux, uniquement de la communication". 2:47
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Invité d'Europe 1, dimanche, le député La France insoumise de Seine-Saint-Denis, Éric Coquerel, a fustigé la réunion de plusieurs dirigeants mondiaux à Biarritz, ce week-end.
INTERVIEW

C'est, "au mieux, uniquement de la communication". Selon Éric Coquerel, député La France insoumise de Seine-Saint-Denis, les sommets de G7 "sont à bannir", comme il l'affirme sur Europe 1, dimanche matin, alors que se tient ce week-end le sommet de Biarritz.

"Quelque chose qui n'avance pas"

Pour le parlementaire insoumis, ce genre de sommets entre dirigeants du monde entier sont "toujours critiquables" : "Ils font semblant de régler les problèmes entre eux. Au mieux, c'est uniquement de la communication. Au pire, c'est quelque chose qui n'avance pas."

" Je ne regarde pas la sincérité, je regarde les actes. Après chaque réunion, on s'aperçoit que c'est toujours pire "

Au micro de François Geffrier, Éric Coquerel se dit sceptique sur la sincérité des déclarations des dirigeants du G7, notamment sur la nécessité de prendre des mesures fortes pour l'Amazonie, en proie à de gigantesques feux depuis une semaine. "Je ne regarde pas la sincérité, je regarde les actes. Après chaque réunion, on s'aperçoit que c'est toujours pire", dénonce-t-il.

Coquerel veut que Trump soit "jugé pour écocide"

Pour ce proche de Jean-Luc Mélenchon, la question du climat illustre selon lui ce double discours pour lequel il faudrait se passer de tels sommets. Avec un dirigeant en particulier dans son viseur : "J'espère qu'un jour, Donald Trump sera jugé de manière internationale pour écocide", lâche Éric Coquerel, référence à la politique écologique du président américain, qui a multiplié les déclarations climato-sceptiques depuis son élection.

Son seul motif de satisfaction réside in fine dans la "réussite" de la manifestation des altermondialistes et des "gilets jaunes", "qui ont réuni plus de 15.000 personnes" à Bayonne, 9.000 selon la préfecture, "de manière très pacifique".

Macron tourne le dos au Mercosur, Coquerel lui demande de "revenir sur le Ceta"

Alors qu'Emmanuel Macron s'est opposé vendredi à la ratification de l'accord avec le Mercosur, en conséquence des gigantesques incendies en Amazonie, Éric Coquerel salue à demi-mot ce geste en représailles à Jait Bolsonaro. "Il était temps qu'Emmanuel Macron annonce cette décision. Ce traité ne pouvait pas être signé, c'est insupportable. C'était le comble des traités en termes de moins-disant écologique et social", critique le député LFI.

Mais le parlementaire de Seine-Saint-Denis lui demande maintenant de "revenir sur le Ceta", le traité commercial entre l'Union européenne et le Canada, que les députés français ont voté, mi-juillet.