Le président américain s'était déjà illustré en refusant de signer un communiqué joint après le précédent sommet, au Québec (photo d'archives). 1:00
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Xavier Yvon, édité par Margaux Lannuzel , modifié à
Le président américain, qui avait claqué la porte du précédent sommet au Québec, arrive samedi à Biarritz dans un contexte tendu. 
ANALYSE

Avis de tempête sur la côte basque. C'est un Donald Trump en mode ouragan qui débarque samedi à Biarritz, un an après son coup d'éclat au précédent G7, au Québec. Comment le président américain va-t-il se comporter cette année ? Ses sorties des dernières semaines font en tout cas craindre qu'il ne soit plus incontrôlable que jamais. 

Lundi, le président américain s'est d'abord fâché avec le Danemark et sa Première ministre parce qu'elle refuse de lui vendre le Groenland. Jeudi, il s'est pris pour le Messie, présentant sa guerre commerciale avec la Chine est une demande de Dieu : "Je suis l'élu, quelqu'un devait le faire !", a-t-il affirmé. Vendredi, enfin, le président américain a traité d'ennemi le directeur de sa propre Banque centrale, qui avait osé critiquer cette guerre commerciale. 

Le G7, une perte de temps pour Donald Trump

Il faut ajouter à cela le fait que Donald Trump considère le G7 comme une perte de temps, et réclame le retour de la Russie autour de la table sans contrepartie - alors que Moscou avait été exclu pour avoir envahi la Crimée. Tous les ingrédients sont donc réunis pour un remake du dernier sommet au Québec, qui s'était terminé par des claquements de portes : refus de Donald Trump de signer le communiqué final et tweets d'insultes envers le Premier ministre canadien. Emmanuel Macron est prévenu. 

Dès vendredi, la situation s'est d'ailleurs crispée entre les deux dirigeants : Donald Trump a à nouveau menacé de taxer les vins français en représailles à la volonté de la France de taxer les Gafa, tandis que l'élaboration d'une charte des grands acteurs du numérique a été suspendue, le chef d'Etat américain empêchant les groupes de son pays de la signer. Le ton est donné.