Nouvelle-Calédonie : l'accord de Bougival remis en cause
Alors qu'un accord a été trouvé le 12 juillet dernier, entre leaders indépendantistes et loyalistes, il pourrait être remis en question dans les prochains jours. Une désillusion qui pourrait laisser des traces dans la carrière politique du ministre des Outre-mer Manuel Valls.
Manuel Valls joue gros en Nouvelle-Calédonie avec l'accord de Bougival, à propos de l'avenir constitutionnel de l'archipel. Pourtant signé le 12 juillet dernier par plusieurs leaders indépendantistes et loyalistes, la désillusion n'est pas loin deux semaines plus tard.
Une base mécontente
Le territoire situé dans le Pacifique est à deux doigts de plonger dans l'inconnu. Et pour cause, le le FLNKS, le Front de libération nationale kanak et socialiste, pourrait finalement rejeté le texte signé à la mi-juillet à Bougival. Le rassemblement de partis politiques avait pourtant approuvé ce document. Or les négociateurs, qui avaient fait le déplacement dans les Yvelines, font désormais face à la fronde de leur base depuis leur retour en Nouvelle-Calédonie.
Effectivement, une partie de leurs militants n'est pas d'accord. L'Union calédonienne, la principale composante du rassemblement indépendantiste, a d'ailleurs déjà acté en interne le rejet formel de ce texte de 14 pages. Cette position s'imposera-t-elle au sein du FLNKS ? Si cette question sera débattue lors du congrès du mouvement prévu la semaine prochaine, il demeure une certitude : si elle venait à s'imposer, elle plongerait la Nouvelle-Calédonie dans l'inconnu.
Un point qui suscite une vive inquiétude au sein de l'exécutif. Emmanuel Macron ne veut surtout pas voir l'archipel retomber dans la crise. De son côté, Manuel Valls joue là une partie de son crédit politique. Le ministre des Outre-mer espère ainsi une prise de conscience ces prochains jours et appelle le FLNKS à s'inscrire dans la voie de l'accord.