Le deuxième quinquennat d'Emmanuel Macron est «un naufrage», fustige Manuel Valls
Le second mandat d'Emmanuel Macron est "difficile, c'est le moins que l'on puisse dire, c'est même un naufrage", a affirmé Manuel Valls. Interrogé sur Radio J, l'ancien Premier ministre a répété sa "colère" après son départ forcé du ministère des Outre-mer après le dernier remaniement ministériel.
Une éviction du gouvernement que Manuel Valls ne digère pas. Interrogé ce dimanche sur Radio J, l'ancien ministre des Outre-mer fustige le second mandat d'Emmanuel Macron qu'il voit comme "un naufrage" et s'inquiète d'une "crise de régime" qui fragiliserait le pays. Manuel Valls est toujours "en colère" après son départ forcé du gouvernement.
"La dissolution est une erreur que lui paye, que nous payons"
"Ce deuxième quinquennat est difficile, c'est le moins que l'on puisse dire. C'est même un naufrage", a estimé l'ancien Premier ministre de François Hollande. Pourtant, la réélection d'Emmanuel Macron "était quand même incroyable" mais "elle n'a pas permis de donner sens au deuxième quinquennat".
Selon Manuel Valls, la décision du chef de l'État de dissoudre l'Assemblée nationale le soir des élections européennes est "une erreur que lui paye, mais que nous payons, que les institutions, la démocratie payent et on voit bien que ça, ça crée des conditions d'instabilité". C'est pour cela qu'il parle aussi d'une "crise de régime, une crise démocratique".
L'ancien locataire de Matignon est également revenu sur son départ du ministère des Outre-mer lors du dernier remaniement. Il affirme que ce n'est "pas un drame" mais confie sa "colère, je suis indigné. Le travail était fait et reconnu. C'est difficile de comprendre".
Manuel Valls présente même quelques hypothèses pour expliquer son remplacement par la députée Horizon Naïma Moutchou : "Peut-être qu'Emmanuel Macron et Sébastien Lecornu n'ont pas apprécié que je réussisse là - en Nouvelle-Calédonie, mais pas seulement - où ils avaient échoué. Peut-être que le président de la République n'a pas apprécié que j'intervienne au sein du Conseil des ministres au mois de juillet (...) sur la reconnaissance de l'Etat palestinien".