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Nouvelle-Calédonie : un an après les émeutes, le spectre du chaos plane toujours

Mayalène Trémolet - Mis à jour le . 1 min

Un an après les violences les plus graves qu'ait connues la Nouvelle-Calédonie depuis les années 1980, le calme reste fragile. Si Nouméa a retrouvé une apparente sérénité, les tensions politiques demeurent vives. À Paris, le gouvernement se tient prêt à toute éventualité.

C'était il y a un an : le début des émeutes les plus intenses qu'ait connue la Nouvelle-Calédonie depuis les années 1980. Des entreprises brûlées, des populations terrifiées, sept morts dont deux gendarmes et plus de 300 blessés. Aujourd'hui, le calme est revenu à Nouméa, mais les forces de l'ordre sont toujours sur le qui-vive car les tensions politiques persistent et pourraient à tout moment remettre le feu aux poudres. Le gouvernement tente de trouver un terrain d'apaisement durable mais pour le moment c'est un échec.

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Trois visites et une proposition rejetée, le ministre des Outre-mer repart sans accord

Il avait prédit, en avril, un accord mais c'est désormais la deuxième option, à savoir le chaos, que craignent Manuel Valls et le gouvernement français. Après trois visites en Nouvelle-Calédonie, le ministre des Outre-mer rentre bredouille. Sa proposition d'autonomisation de l'archipel n'a pas convaincu les loyalistes, pour qui cet accord reviendrait à couper les ponts avec la métropole.

Mais il n'est pas question non plus pour Manuel Valls d'accepter les revendications de ces mêmes loyalistes, à savoir diviser l'archipel en deux, laissant le nord indépendant et le sud français.

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Les autorités anticipent une nouvelle flambée de violences

Or ce revers s'inscrit dans un climat de tensions extrêmes, quelques mois seulement avant des élections régionales qui seront cruciales pour les Calédoniens, puisqu'un an après les émeutes, ce scrutin devrait avoir lieu avec le corps électoral dit gelé, autrement dit sans comptabiliser une partie de la population.

Alors si dans l'entourage d'Emmanuel Macron, on pointe du doigt l'échec de Manuel Valls en condamnant une décision hâtive, à Beauvau, les équipes se préparent dans l'éventualité de nouvelles rébellions. "On a des unités de force mobile prêtes à partir en Nouvelle-Calédonie s'il le faut", confirme un conseiller.