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Nicolas Sarkozy condamné : la présidente du tribunal accusée de manque d'impartialité

Antoine Bienvault . 1 min

Nathalie Gavarino, présidente du tribunal qui a jugé coupable Nicolas Sarkozy d'association de malfaiteurs, a été accusée de manque d'impartialité. Elle avait manifesté quelques années plus tôt contre l'ancien président de la République. Certains remettent en question sa capacité à juger l'affaire de manière objective.

Trois jours après le délibéré condamnant Nicolas Sarkozy à cinq ans de prison ferme, des voix s'élèvent pour critiquer le manque d'impartialité de la présidente du tribunal, Nathalie Gavarino, qui avait manifesté par le passé contre l'ancien président de la République.

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Une manifestation contre les positions de Nicolas Sarkozy il y a 14 ans

En 2011, elle avait pris part à une manifestation contre l'ancien Président aux côtés de centaines de magistrats, en tant que représentante à Nice de l'Union syndicale des magistrats. Ils pointaient du doigt ses prises de position jugées hostiles envers la justice. 

L'avocat de Nicolas Sarkozy a d'ailleurs confirmé vendredi 26 septembre sur BFMTV être au courant de ces faits : "On le sait maintenant. Je veux respecter la justice, pas nécessairement lui faire confiance. Je ne veux pas croire que ça ait pu influencer sa décision. Maintenant, je comprendrai que d'autres le pensent", a estimé l'avocat.

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Aujourd'hui, les détracteurs de la magistrate, notamment l'ancien bâtonnier du barreau de Paris Pierre-Olivier Sur, remettent en question sa capacité à juger l'affaire de manière objective.

"Elle aurait dû indiquer d'elle-même qu'elle n'était pas en mesure de juger une telle affaire. Peut-être que si on avait su, nous aurions pu demander sa récusation. Moi, je fais partie de ceux qui pensent que les magistrats ne devraient pas avoir le droit de s'enrôler dans des syndicats politisés, de même que les préfets. Il y a des corps de fonctionnaires qui, à mes yeux, ne peuvent pas prendre part aux débats politiques", a-t-il conclu.

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Les critiques de Nathalie Gavarino attaquent particulièrement sa décision et celle des autres juges de ne pas laisser Nicolas Sarkozy libre en attente de son jugement en appel. À noter qu'hier, deux enquêtes ont été ouvertes après la réception de messages menaçants à l'encontre de la magistrate.