Ni soutien ni censure… Le ni-ni du PS, terrorisé à l’idée d’une dissolution
Le Parti socialiste refuse d’entrer dans un gouvernement Lecornu mais se dit prêt à discuter d’un accord de non-censure. Olivier Faure, premier secrétaire du parti, pose toutefois des conditions claires : fin du 49.3, suspension de la réforme des retraites et instauration de la taxe Zucman.
Le Parti socialiste écarte toute possibilité de rejoindre un gouvernement dirigé par Sébastien Lecornu. "Aucun député ne franchira le Rubicon", prévient un poids lourd du groupe parlementaire. Le PS reste toutefois ouvert à un accord de non-censure, à condition d’obtenir des concessions.
Olivier Faure pose d’abord une condition de principe : abandonner le recours au 49.3. "Je demande au Premier ministre de renoncer au 49.3 évidemment, parce que ce serait là une démonstration que la méthode change", souligne le premier secrétaire du PS.
Des lignes rouges sur le fond
Le Parti socialiste fixe également deux exigences majeures. La première concerne la réforme des retraites, avec une demande de suspension immédiate pour rétablir le départ à taux plein à 63 ans.
La seconde porte sur la taxe Zucman, mesure symbolique défendue par Olivier Faure, qui constituerait une victoire politique des socialistes face à La France insoumise.
Le chef du PS veut, toutefois, éviter la dissolution. En cas de législative anticipée, la guerre entre Socialistes et Insoumis serait relancée et le parti d'Olivier Faure pourrait perdre entre 30 à 40 députés.