Sébastien Lecornu Premier ministre, une douche froide pour le PS
Comme pressenti ces dernières heures, Sébastien Lecornu a été nommé Premier ministre mardi soir par Emmanuel Macron. Une douche froide pour le PS, qui reste cependant ouvert à la négociation selon le patron des sénateurs socialistes.
Après la démission de François Bayrou, la piste menant à Sébastien Lecornu pour prendre sa suite a été officialisée mardi soir par l'Elysée, écartant l'idée d'un Premier ministre de gauche ou de centre-gauche.
Une douche froide pour le Parti socialiste et Olivier Faure, qui croyait pouvoir arriver à Matignon. Le parti se rend bien compte que son message est resté lettre morte. "Nous n'avons aucun contact avec l'Élysée. On se sent snobés", confie un député assez amer.
Un tiers encore prêt à censurer
Pour éviter de rester sur la touche, les socialistes se disent toujours ouverts à la négociation avec Sébastien Lecornu. "Nous ne faisons pas de la censure, et encore moins de la dissolution, un préalable. J'ai bien compris que du côté de l'extrême droite avec le RN, et de l'autre côté de l'échiquier avec LFI, c'est la dissolution, la destitution, c'est même pour certains l'insurrection, la parole à la rue. Nous, nous sommes un parti de gouvernement, de responsabilités. Nous voulons regarder les propositions qui seront faites", témoigne Patrick Kanner, patron des sénateurs PS.
Toutefois, un tiers des députés socialistes reste fidèle à Jean-Luc Mélenchon et au Nouveau Front Populaire, prêt à la censure de tout gouvernement qui ne serait pas de gauche.