1:22
  • Copié
Jacques Serais / Crédit photo : BENOIT TESSIER / POOL / AFP
À peine rentré de Vilnius, Emmanuel Macron fait parler de lui. Le chef de l'État a annoncé qu'il ne prendra pas la parole à l'occasion du 14-Juillet. Une date importante, qui devait pourtant marquer la fin de la volonté d'apaisement du président, cent jours après son discours d'avril. Alors, erreur de communication ou silence stratégique ?

Il ne s’adressera pas aux Français ce vendredi. Emmanuel Macron a confirmé sa décision de ne pas prendre la parole à l'occasion du 14 juillet et a annoncé qu'il s'exprimera dans les jours suivants. Le chef de l'État qui rentre tout juste du sommet de l'OTAN à Vilnius en Lituanie, choisit de temporiser alors que la date fatidique des "100 jours" après son discours d'avril dernier, qui devait permettre d'apaiser la situation sociale dans le pays, approche à grands pas.

Le président se défend d'avoir choisi la date du 14 juillet

Mais ce mutisme est en réalité calculé et le président de la République se défend, en soulignant que pour lui, la date des 100 jours n'était pas encore précisée aux Français. "Je n'ai pas coutume de repousser des choses qui ne sont pas programmées. Et puis, je crois avoir fait deux fois des interviews du 14 juillet, donc vous m'accorderez une certaine liberté avec cette pratique", explique Emmanuel Macron. 

Pourtant, la date du 14 juillet avait bien été mentionnée par le chef de l'État lui-même. "J'ai dit que je ferai un point autour du 14 juillet, mais je n'ai donné ni la date ni la forme et je donnerai ces informations en temps voulu", poursuit-il. 

Un remaniement pas encore prêt

En coulisses, ces dernières semaines, il était pourtant bien prévu que le président s'exprime pour la fête nationale. Mais les émeutes sont passées par là. Surtout, il est perçu dans l'entourage présidentiel comme préférable de ne pas parler trop tôt, alors que le risque d'embrasement, vendredi soir notamment, est pris au sérieux

La fin officielle des 100 jours attendra donc, ce qui laisse un peu de temps supplémentaire à Emmanuel Macron pour finaliser son remaniement gouvernemental qui, selon certaines sources, est loin d'être prêt.