Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, arrivé ce lundi à Vilnius. 1:29
  • Copié
Jacques Serais / Crédit photo : PETRAS MALUKAS / AFP
Le sommet des États membres de l'OTAN se poursuit ce mardi à Vilnius, en Lituanie. Invité, le président ukrainien Volodymyr Zelensky veut mettre la pression sur les membres de l'Alliance pour l'intégrer au plus vite. Mais du côté de l'organisation, les réticences sont encore nombreuses. 

Deuxième et dernier jour d’échanges entre chefs d’État et de gouvernement à Vilnius en Lituanie. Le sommet de l’OTAN, à l'occasion duquel les 31 États membres se réunissent, se poursuit ce mercredi. Parmi les invités, le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, arrivé ce lundi à Vilnius. Il participera à la mi-journée à la première réunion d’un Conseil OTAN-Ukraine.

Il faut dire que la question de l’intégration de Kiev au sein de l’Alliance fait débat. Et le président ukrainien lui, souhaite surtout mettre la pression sur ses alliés pour espérer encore et toujours une adhésion rapide de son pays dans l’OTAN. Alors ici à Vilnius, il n’hésite pas à jouer la carte de l’opinion. Lundi soir, il a notamment quitté le site ultra-sécurisé du sommet pour se rendre avec son épouse dans le centre-ville de la capitale. "Gloire à l'Ukraine" hurle-t-il, sous les applaudissements des habitants de la ville. Tout un symbole pour Zelensky dans ce pays qui a vécu sous l'ère soviétique. 

De nombreuses réticences du côté des États membres

Et le président compte bien s'appuyer sur le soutien des populations locales pour mettre la pression sur les Etats membres de l'OTAN, qui ont bien quelques réticences. Certes ils sont globalement d’accord pour inviter Kiev à rejoindre l'Alliance, ces derniers ont convenu d’inviter l’Ukraine mais uniquement "quand les conditions seront réunies"

"Il est impossible d’admettre l’Ukraine tant que les hostilités ne sont pas terminées" explique le patron de l’OTAN. De quoi rendre amer Volodymyr Zelensky qui juge "absurde" que son pays n’ait même pas de calendrier d’adhésion : "L’indécision est une faiblesse" a-t-il lancé. À ses yeux, cela encourage Moscou à "continuer sa terreur". Mais au sein de l’Alliance, hors de question de faire plus que des promesses. Commentaire d’un diplomate européen : "Les alliés ne veulent pas d’une troisième guerre mondiale."