Macron ne se rendra pas au rassemblement contre l'antisémitisme mardi, indique l'Elysée

Emmanuel Macron a appelé Alain Finkielkraut, insulté samedi par des "gilets jaunes".
Emmanuel Macron a appelé Alain Finkielkraut, insulté samedi par des "gilets jaunes". © Iakovos HATZISTAVROU / POOL / AFP
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avec AFP , modifié à
Le président Emmanuel Macron ne participera pas au rassemblement contre l'antisémitisme prévu mardi, mais des membres du gouvernement seront présents, a annoncé lundi l'Elysée. 

Le président de la République Emmanuel Macron ne participera pas au rassemblement contre l'antisémitisme organisé mardi à Paris par quatorze partis politiques, mais des membres du gouvernement iront, a indiqué lundi l'Elysée. Le premier secrétaire du PS Olivier Faure, à l'initiative du rassemblement, a appelé lundi sur RTL Emmanuel Macron à y participer pour "dire que la République condamne fermement, définitivement, de manière absolue, toute forme de haine et notamment l'antisémitisme".

Un coup de fil de Macron à Finkielkraut. Le président de la République "a toujours été très réactif" pour dénoncer les actes antisémites, souligne l'Elysée, qui rappelle qu'Emmanuel Macron s'exprimera mercredi soir au dîner du CRIF et qu'il a téléphoné samedi à Alain Finkielkraut, pris à partie en marge d'une manifestation de "gilets jaunes". Lors du dernier conseil des ministres, après la publication des chiffres annuels, Emmanuel Macron avait déclaré que l'antisémitisme était "la négation de la République (..) Nous serons intraitables vis-à-vis de ceux qui commettent de tels actes", selon des propos rapportés par le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux.

Marc Fesneau présent mardi. La liste des ministres qui participeront n'a pas encore été communiquée mais le ministre des Relations avec le Parlement Marc Fesneau (MoDem) a indiqué lundi sur Europe 1 qu'il serait présent. "La volonté gouvernementale c'est bien d'être présent pour marquer l'unité nationale", a-t-il ajouté, plaidant pour "une image forte".

 

Olivier Faure a rappelé que François Mitterrand avait participé le 14 mai 1990 à Paris à une grande manifestation contre le racisme et l'antisémitisme, après la profanation du cimetière juif de Carpentras. "Je pense que ce que Mitterrand avait fait à son époque, Emmanuel Macron doit le faire demain et doit être présent, il doit être celui qui dit: 'La République, ça ne peut pas être cela, la France, ça n'est pas cela'", a ajouté le député de Seine-et-Marne.

Une enquête ouverte. Le parquet de Paris a ouvert dimanche une enquête sur les injures antisémites adressées samedi au philosophe et académicien Alain Finkielkraut.