Insultes antisémites contre Alain Finkielkraut : que sait-on du suspect identifié sur l'une des vidéos ?

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© Capture Twitter
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Pierre de Cossette, édité par Romain David , modifié à
Les enquêteurs ont identifié l'un des "gilets jaunes" qui ont insulté le philosophe et académicien samedi à Paris, en marge de "l'acte 14" du mouvement de protestation. 

Une enquête a été ouverte après les insultes proférées, samedi après-midi en plein Paris, par des manifestants dans le cortège des "gilets jaunes" à l'encontre de l'académicien Alain Finkielkraut. Chose assez rare, les enquêteurs de la police judiciaire, saisie de cette affaire, ont la chance de bénéficier de plusieurs vidéos. Ils ont donc à la fois le son, pour distinguer les insultes, et les images, pour identifier tout ou partie de leurs auteurs. Pour l'heure, les policiers ont confondu l'un des suspects.

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"Tu vas aller en enfer et Dieu il va te punir". Sur les images, cet homme barbu, avec un foulard de type keffieh autour du cou, ne semble pas dérangé le moins du monde par l'objectif qui le filme. Il lance à Alain Finkielkraut : "espèce de raciste, tu es un haineux et tu vas mourir, tu vas aller en enfer et Dieu il va te punir". Or, ce manifestant est déjà connu des services de police pour des outrages aux forces de l'ordre.

Selon des informations du Parisien, il serait également connu pour avoir évolué en 2014 dans la mouvance radicale islamiste. Toutefois, l'individu n'aurait jamais fait l'objet d'un suivi au sien du Fichier des signalements pour la prévention de la radicalisation à caractère terroriste, précise encore le quotidien.

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Jusqu'à un an de prison. Sera-t-il interpellé ? Pas nécessairement. Il peut être convoqué si ses propos sont considérés comme pénalement répréhensibles. Dans tous les cas, c'est le parquet qui a ouvert l'enquête qui décidera de la méthode à suivre, sachant qu'il reste encore d'autres personnes à identifier, et que cette affaire sensible est devenue très médiatique. Toutefois, la peine encourue pour des injures raciales est de un an de prison et 45.000 euros d'amende.