Macron et le remaniement : "Tout ça pour ça", commente la presse

Le Monde évoque mercredi "un remaniement sans éclat pour garder le cap".
Le Monde évoque mercredi "un remaniement sans éclat pour garder le cap". © Thomas SAMSON / AFP / POOL
  • Copié
avec AFP , modifié à
La presse de mercredi reste dans l'ensemble sur sa faim après le remaniement gouvernemental présenté mardi. 

Un remaniement "poussif" et "sans éclat", tel un soufflé qui retombe, avec Emmanuel Macron "seul à la barre" qui entend garder le cap : la presse de mercredi reste sur sa faim après les annonces de la veille. "Un remaniement mais pas de révolution", titre Le Parisien. Le Monde évoque "un remaniement sans éclat pour garder le cap". 

"Un tournant en ligne droite". "Le 'second souffle' attendu, dixit le communiqué gouvernemental, se ramène pour l'instant à une haleine de bébé, un zéphyr politique. Certains avaient parlé d'un tournant. C'est un tournant en ligne droite", ironise Laurent Joffrin dans Libération. "Une dose de rien et trois mesures de pas grand-chose" et "à l'arrivée, une galerie d'échines souples et de seconds couteaux tient lieu d'équipe", cingle Patrick Apel-Muller dans L'Humanité.

L'équilibre droite-gauche "rétabli". "Cette équipe sans aspérité a pour mission de retrouver le credo présidentiel originel : voici enfin rétabli en son sein l'équilibre 'et de gauche et de droite' que les départs de Nicolas Hulot et de Gérard Collomb avaient rompu. Restera encore à reconstruire l'autre vertu cardinale de l'action macronienne, celle qui tient lieu de ligne idéologique : l'efficacité", commente Nicolas Beytout dans L'Opinion. "L'heure n'est plus au goût du risque, aux glorieuses prises de guerre ou aux coups de com'. Finies les stars. Trop émotives, trop caractérielles (...) Il faut du fonctionnel, du fidèle, du solide. Et du politique subtilement dosé", commente Florence Chédotal dans LaMontagne/Centre France.

 

"Rien de bien rock'n'roll". "Sur la forme, donc, rien de bien rock'n'roll. Et sur le fond alors ? Pas mieux. Non, rien de très folichon dans cet alignement de noms, de personnalités et de compétences dont le dosage répond à deux règles simples : satisfaire les partenaires politiques du gouvernement et surtout ne pas faire entrer de loup dans la bergerie", note Michel Klekowicki du Républicain lorrain. "Tout ça pour ça ?", résume Jean-Marcel Bouguereau dans La République des Pyrénées. "Une courte déclaration à la télévision pour conclure un remaniement poussif... c'est une étrange quinzaine qui s'achève", constate dans Le Figaro Vincent Trémolet de Villers.