Lors de son premier déplacement comme Premier ministre, Sébastien Lecornu tend la main à la gauche sur la réforme des retraites
À nouveau Premier ministre, Sébastien Lecornu a réservé son premier déplacement sur le thème de la sécurité, en allant au commissariat de L'Haÿ-les-Roses (Val-de-Marne). Il s'est exprimé pour la première fois depuis sa nouvelle nomination, en affirmant que tous les débats étaient possibles concernant la réforme des retraites.
À peine renommé, déjà sur le terrain. Sébastien Lecornu s'est rendu ce samedi 11 octobre au commissariat de L'Haÿ-les-Roses pour un déplacement sur le thème de la sécurité. Toutefois, les débats sur les retraites ne sont jamais bien loin et le Premier ministre a tendu la main au Parti socialiste.
Son objectif, se montrer conciliant tout en rappelant l'urgence de sortir de l'impasse politique dans laquelle la France est engluée.
"Un moment important pour le pays"
"Il faut que ce gouvernement puisse être libre, avec des sensibilités partisanes, mais pas emprisonné par les partis. On joue un moment important pour le pays. Moi, je ferai mon devoir", a-t-il déclaré face aux journalistes.
Il faut que dire qu'après avoir été renommé une semaine après sa démission, Sébastien Lecornu doit désormais s'atteler à deux tâches difficiles. D'abord, échapper à une censure la semaine prochaine, mais aussi composer un gouvernement avec les élus du socle commun. Le problème, c'est que les candidats ne sont pas nombreux et le bloc central est plus fracturé que jamais.
Qui veut rejoindre le gouvernement ?
D'abord, les Républicains dirigés par Bruno Retailleau, pour qui le socle commun est mort, se déchirent sur une participation au gouvernement. Horizons, le parti d'Édouard Philippe, préfère attendre "les propositions du Premier ministre pour le pays". Quant à l'UDI, à savoir le centre droit, il refuse d'avance de rejoindre l'équipe gouvernementale.
Reste que le temps presse, un Conseil des ministres pour présenter le budget doit avoir lieu dès lundi, avant l'arrivée du projet de loi finance à l'Assemblée nationale.