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avec Jean-Philippe Balasse , modifié à
Les deux candidats finalistes à l'élection présidentielle ont fait leur baptême médiatique avant leur trentième anniversaire : 29 ans pour Emmanuel Macron et 24 ans pour Marine Le Pen. 
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Elle avait 24 ans, lui 29. Marine Le Pen et Emmanuel Macron ont fait leurs premiers pas dans la vie publique avant leur trentième anniversaire. Les traits jeunes, les cheveux plus longs qu'aujourd'hui : Jean-Philippe Balasse est revenu sur leur baptême médiatique dans la Matinale d'Europe 1. 

Jeune homme pressé et ambitieux. Un inconnu, costume cravate, est assis à côté de Jacques Attali. Qui est-il ? Ce jeune homme s'appelle Emmanuel Macron. En 2007, il a 29 ans et occupe le poste d'inspecteur des finances. A l'époque, il est le rapporteur adjoint de la commission Attali, celle qui doit "libérer la croissance". La légende de cette photo de l'AFP est drôle. « Le président de la Commission pour la libération de la croissance française (CLCF), Jacques Attali et deux personnes non-identifiées (G et 2D), le 10 septembre 2007 dans un salon de la présidence du Sénat à Paris. » Parmi les personnes personnes non identifiées, Emmanuel Macron.

 L'économiste, qui a repéré et recruté Emmanuel Macron, l'a ensuite présenté plus tard à l'équipe de François Hollande. Un "visionnaire" ? Jacques Attali est formel : il devine, en Macron, les contours d’un futur président et le lui dit. En dix ans à peine, l'ambitieux deviendra secrétaire général adjoint de l'Elysée puis ministre de l'Economie. C'est ce jour-là, le 27 août 2014, qu'il fait sa première prise de parole à la télévision. Pointé du doigt comme encensé par sa jeunesse, le ministre fraîchement nommé balance : "jugez-moi sur les actes et sur les paroles". Avant d'être, deux ans plus tard, le candidat d'En Marche!. Son mentor le soutient aujourd'hui pour accéder à la magistrature suprême. 

Génération Le Pen. Marine Le Pen n'a que 24 ans quand elle se lance dans sa première campagne médiatique. C'était pour les élections législatives de 1993. Son visage n'est pas inconnu : elle est la fille de Jean-Marie Le Pen, le président-fondateur du Front National. Elle affirme, à la télévision, qu'en tant que fille de leader du FN, elle a été "confrontée à un grand nombre d'obstacles dans la vie". Ce qui lui a, sans doute, "forgé un caractère plus combatif", estime-t-elle.

Pourtant, il faudra attendre 2002 pour observer la vraie montée en puissance de l'héritière du FN. Cette année-là, elle prend la tête de "Génération Le Pen", la jeunesse avec le Front National. Elle est également l'instigatrice de l'opération de dédiabolisation du parti, pour une image plus "cool, chic et présentable" du FN. Mais le changement, c'est maintenant. Aujourd'hui, l'appellation "Front national" a disparu des affiches de campagne. Même le nom "Le Pen" est absent. Juste "Marine, au nom du peuple". Ce qu'elle souhaite absolument, puisqu'elle se dit "la candidate du peuple, pas d'un parti". Un parti qui est aujourd'hui dirigé par intérim et par Steeve Briois