Présidentielle : la première apparition télé des candidats

Jean Lassalle, Benoît Hamon et Marine Le Pen à leurs débuts sur la scène politique.
Jean Lassalle, Benoît Hamon et Marine Le Pen à leurs débuts sur la scène politique. © Capture INA - Montage Europe 1
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R.Da. , modifié à
VIDÉOS - Europe 1 s’est plongée dans les archives de la télévision, à la recherche des premiers passages des candidats derrière le petit écran.

Ils multiplient les interventions télévisées et radios depuis des mois et leur visage vous sont désormais bien connus. Mais un bon en arrière - de quelques années pour certains, de plusieurs décennies pour d’autres -, suffit à les découvrir sous un autre angle. Retrouvez ci-dessous les premiers passages sur une chaîne télévisées des onze postulants à la succession de François Hollande.

Emmanuel Macron, le jeune loup sort de l’ombre. Présent au côté de François Hollande dès le début du quinquennat, comme secrétaire général adjoint de l’Elysée, Emmanuel Macron doit cependant attendre août 2014 pour sortir de l’ombre et se retrouver sous les feux de la rampe, lorsqu’il est propulsé ministre de l’Economie, de l’Industrie et du Numérique. En 2011, encore banquier d’affaire chez Rothschild & Cie, il était déjà apparu dans une vidéo du Conseil économique, social et environnemental, auditionné sur l’avenir de la démocratie. On le retrouve encore en janvier 2014, dans une interview web des Echos, où il est interrogé au côté de Jacques Attali sur l'économie mondiale, mais ce n’est véritablement qu’au cours de l’été 2014 que les Français le découvrent en une des JT. 

Marine Le Pen, dans les pas de son père. Marine Le Pen est apparue au cours des années 1980 dans le public des émissions où son père était invité. On l’aperçoit encore, furtivement, le jour de ses 19 ans en 1987, dans un portrait qu’Antenne 2 consacre au Menhir. Mais c’est en 1993 que la benjamine des Le Pen s’adresse pour la première fois aux caméras, celles de France 3. Elle est alors, à 24 ans, candidate aux législatives dans la 16ème circonscription de Paris, et fait déjà montre de l’aisance orale qu’on lui connait bien.

Jean-Luc Mélenchon, en campagne. Encore socialiste, le futur candidat à l’Elysée a 31 ans, le cheveu noir et un bouc fourni. Dans ce reportage de la première chaîne sur les législatives de 1981, on l’aperçoit à 1 minute 14, applaudissant à tout rompre derrière Claude Germon, le maire PS de Massy fraîchement élu député de l’Essonne, et dont Jean-Luc Mélenchon est alors le directeur de cabinet. 

François Fillon, benjamin de l’Assemblée nationale. Élu en 1981 dans la quatrième circonscription de la Sarthe, François Fillon devient le plus jeune député de France. À 27 ans, il succède de manière inattendue à Joël Le Theule, qu’il a vu mourir sous ses yeux d’une crise cardiaque quelques mois plus tôt. Sous l’œil des caméras de Télé Pays de Loire, le jeune homme, plutôt intimidé, ne cache pas son "inexpérience".

Benoît Hamon, le visage des jeunes socialistes. En 1994, Benoît Hamon, à la tête du Mouvement des jeunes socialistes depuis plusieurs mois, est au premier plan du clip de campagne de la liste PS Europe solidaire pour les élections européennes. Le vainqueur de la primaire de la BAP a seulement 26 ans.

Nicolas Dupont-Aignan et le relogement de sans-abris. Novembre 1991. Sous-préfet d’Ile-de-France, Nicolas Dupont-Aignan, 30 ans, s’exprime pour la première fois à la télévision. Devant les caméras de TF1 (à la fin de la vidéo), il fait valoir un "devoir d’assistance" pour une famille illégalement installée sur le chantier de la futur Bibliothèque nationale de France.

Philippe Poutou, au chevet des ouvriers. Secrétaire adjoint CGT-Ford, Philippe Poutou s’inquiète en 2007, devant les caméras de France 3 Bordeaux, de l’éventuelle suppression de 400 postes chez le constructeur automobile. 

Nathalie Arthaud engagée pour les retraites. Enseignante au lycée Camus de Rillieux-La-Pape, en banlieue lyonnaise, Nathalie Arthaud participe en 2003 au mouvement de grève contre la loi Fillon sur les retraites. À 33 ans, la future porte-parole de Lutte ouvrière s’insurge, devant les caméras de France 2, contre l’allongement de la durée de cotisation.

Jacques Cheminade, en guerre contre la finance internationale. À 38 ans, le fondateur du parti Solidarité et Progrès est l’invité de France 3 Rouen, le 18 août 1980. Cet habitué des élections présidentielles y détaille déjà ce qui est resté comme son principal cheval de bataille : la refonte du système monétaire mondial.

François Asselineau, déjà partisan du Frexit. Encore très peu connu du grand public, François Asselineau fait l’une de ses premières apparitions télé sur le plateau de BFM Buisness en septembre 2011. Le fondateur de l’UPR y égrène déjà son triple refus : à l’Europe, à l’Euro et à l’OTAN. 

Jean Lassalle, à l’écoute des terroirs. Alors directeur du parc national des Pyrénées, Jean Lassalle, 35 ans, se pose déjà en défenseur de la ruralité. Il refuse devant les caméras de France 3 Toulouse, en juin 1990, de laisser le gouvernement étendre le domaine de protection de l’ours des Pyrénées sans prendre en considération les revendications des chasseurs et des bergers de la région.