L’Élysée travaille à l’annonce d’une convention citoyenne sur l’euthanasie. 1:42
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Arthur de Laborde, édité par Laura Laplaud
Après en avoir fait une promesse de campagne, Emmanuel Macron a l'intention de mettre en place une convention citoyenne afin de réunir tous les acteurs engagés sur la question de l'euthanasie. Il aurait confié à un député son souhait de faire voter une loi dès l'année prochaine.

La question de l’euthanasie fait son retour dans le débat public. L’exécutif s’apprête à faire des annonces sur le sujet, a confirmé le porte-parole du gouvernement Olivier Véran à l’issue du Conseil des ministres mercredi. Un rapport du CCNE (Comité consultatif national d’éthique) sera rendu "en début de semaine prochaine et une concertation sera ouverte dans la foulée".

Vers une convention citoyenne sur l'euthanasie

L’Élysée travaille à l’annonce d’une convention citoyenne sur l’euthanasie. Emmanuel Macron souhaite ainsi réunir tous les acteurs et fait le pari qu’un débat permettra d’apaiser ce sujet très clivant. Méthode et calendrier seront donc dévoilés dans les tous prochains jours.

Mais le président serait même allé plus loin vendredi à l’occasion de la remise de la Grand-Croix de la Légion d’honneur à la chanteuse et comédienne Line Renaud. "Votre combat pour le droit de mourir dans la dignité vous ressemble et nous oblige. Dicté par la bonté, l’exigence et cette intuition unique que c’est le moment de faire, alors nous ferons", avait-il déclaré. Il aurait aussi confié au député divers-gauche Olivier Falorni, son souhait de faire voter une loi dès l’année prochaine : "On lui a rappelé qu’on ne pouvait plus attendre. Il nous a répondu qu’il ne s’agissait pas de reporter toujours à plus loin cette grande loi mais de la faire en 2023", précise le député.

Une promesse déjà faite et déjà abandonnée

Des déclarations privées, minimisées par l’Élysée, mais qui font bondir les opposants à l’euthanasie. Ils craignent que tout soit décidé avant même la convention citoyenne, comme l’explique au micro d'Europe 1 Tugdual Derville, porte-parole d’Alliance Vita. "Ce qui est inquiétant, c’est quand on consulte d’un air de rien et puis qu’ensuite on applique ce qu’on a déjà décidé", lance-t-il. "La façon dont le président s’est déjà exprimé nous inquiète beaucoup, donc on va non seulement être consulté si on peut, mais également nous mobiliser." 

Rouvrir le débat sur l’euthanasie était en tout cas une promesse du candidat Macron lors de la présentation de son programme pour 2022. Mais cette promesse, il l’avait déjà faite lors de son premier quinquennat, avant de l’abandonner.