euthanasie 1:21
  • Copié
Arthur de Laborde, édité par Juliette Moreau Alvarez
Emmanuel Macron le fait savoir de plus en plus : il veut relancer le débat sur le droit de mourir dans la dignité. Après en avoir fait une promesse de campagne, le chef de l'État a l'intention de mettre en place une convention citoyenne afin de réunir tous les acteurs engagés sur la question.

À l'issue du Conseil de ministres de ce mercredi, Olivier Véran a annoncé la réouverture du débat sur l'euthanasie. Un rapport du Comité consultatif national d'éthique sera rendu en début de semaine prochaine. C'est le prélude à une concertation, puisque l'Élysée travaille à une convention citoyenne sur la fin de vie. Pour Emmanuel Macron, c'est une façon de réunir ainsi tous les acteurs engagés sur cette question. La méthode et le calendrier seront donc dévoilés dans les prochains jours.

Une loi sur l'euthanasie en 2023 ?

Rouvrir ce débat, c'était une promesse de campagne du candidat Emmanuel Macron lors de la présentation de son programme pour 2022. Mais c'était aussi une promesse qu'il avait formulée lors de son premier quinquennat, avant de l'abandonner. Cette fois-ci, il compte donc vraiment avancer. Le chef de l'État fait le pari qu'un débat national permettra d'apaiser le sujet. Si l'euthanasie fait globalement consensus à gauche, elle suscite de vives réticences à droite.

Les intentions du président de la République ont en tout cas étaient confirmées vendredi soir à l'Élysée, lorsqu'Emmanuel Macron avait élevé l'actrice Line Renaud au rang de Grand croix de la Légion d'honneur, il avait déclaré : "Votre combat pour le droit de mourir dans la dignité vous ressemble et nous oblige. Dicté par la bonté, l’exigence et cette intuition unique que c’est le moment de faire, alors nous ferons." Un peu plus tard. Il était même allé plus loin en confiant à des participants comme le député Olivier Falorni son souhait de faire voter une loi en 2023. Des déclarations privées minimisées par l'Élysée mais qui font bondir les opposants à l'euthanasie. Ils craignent que tout soit décidé avant même la convention citoyenne.