«Le macronisme est en fin de course» : tensions entre la Macronie et la droite
La porte-parole du gouvernement Sophie Primas, membre des Républicains (LR), a estimé mardi que "le macronisme probablement trouvera une fin dans les mois qui viennent", provoquant l'indignation de plusieurs députés et membres du gouvernement macronistes qui ont jugé cette affirmation "inacceptable".
La déclaration choc de Sophie Primas. Une semaine après le "je ne suis pas macroniste" de Bruno Retailleau, la porte-parole du gouvernement a affirmé la même chose et plus encore ce mardi matin dans la Grande interview sur Europe 1 et CNews. Pour se rattraper, elle a insinué que de toute manière le macronisme n'avait plus que quelques mois à vivre, provoquant ainsi une vague d'indignation dans le camp présidentiel.
"Humilité"
Une petite phrase de Sophie Primas qui fait grand bruit. "Le macronisme, probablement, trouvera une fin dans les mois qui viennent avec la fin du quinquennat", a-t-elle lâché au micro de Sonia Mabrouk. La porte-parole du gouvernement et membre des Républicains a immédiatement provoqué la colère du camp présidentiel à l'image de la députée Prisca Thevenot.
"Quand on fait 4,8% aux dernières présidentielles et qu'on se retrouve à être ministre d'Etat, porte-parole du gouvernement, ce n'est que d'un seul fait, c'est justement le fait du macronisme. Donc maintenant, j'appellerai juste à de l'humilité, de la responsabilité et à se concentrer sur ce qui est le plus important, travailler pour les Français", a-t-elle réagi.
"Le macronisme est en fin de course"
Sur la même ligne, plusieurs membres du gouvernement ont dénoncé une faute politique. Le patron de Renaissance, Gabriel Attal, a lui appelé Sophie Primas, tout comme le Premier ministre, François Bayrou. En coulisse, la porte-parole aurait tenté d'éteindre l'incendie, parlant d'une maladresse. Pour autant, chez LR, on approuve ses propos.
"De façon factuelle, ce qu'on pourrait appeler le macronisme est en fin de course. Pourquoi ? Parce que dans deux ans, le président de la République ne peut pas être candidat", a déclaré le député Philippe Gosselin. Une polémique qui intervient alors que les relations entre la droite et la Macronie sont sous tension, deux jours après la large victoire de Bruno Retailleau à la tête des Républicains.