Emmanuel Macron discours du 8 mai 2:19
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avec AFP / crédit photo : LAURENT CIPRIANI / POOL / AFP , modifié à
Lors des commémorations du 8-Mai et de l'hommage à Jean Moulin, Emmanuel Macron a assuré, ce lundi, que la République est "nécessaire, vitale, juste". Le chef de l'État a ensuite adressé quelques mots à l'adresse de l'ancien résistant qui "avait la certitude intime, indéracinable, que la France en laquelle il croyait serait victorieuse".

La République est "nécessaire, vitale et juste", a déclaré lundi Emmanuel Macron lors de l'hommage rendu à Jean Moulin depuis le Mémorial de la prison de Montluc à Lyon. Le chef de l'Etat a associé le nom de l'ancien préfet et chef de la résistance mort en 1943 sous la torture à l'historien Marc Bloch, aussi torturé puis fusillé en 1944: "Moulin et Bloch nous disent que la République française n'est par définition ni bonne ni mauvaise, elle est nécessaire, vitale, juste".

"Ayons confiance en nous et en ceux qui nous suivront" 

Jean Moulin "avait la certitude intime, indéracinable, que la France en laquelle il croyait serait victorieuse, que d'autres si ce n'est lui en cueilleraient les fruits", a ajouté Emmanuel Macron. Quant aux nazis, "ils ont buté sur quelque chose de silencieux qui couvait dans les poitrines (...), le fragile et éternel esprit de résistance" qui "caractérise profondément notre peuple", a souligné Emmanuel Macron.

 

"Mais il ne suffit pas pour que justice soit faite, qu'une porte se verrouille, que le dernier bourreau passe derrière les barreaux", a-t-il ajouté, avant de rendre hommage aux passeurs de mémoire. Pour continuer cette transmission, "ayons confiance en nous et en ceux qui nous suivront", a-t-il dit.

Claude Bloch s'est dit "satisfait" du discours

Claude Bloch, 94 ans, passé à 15 ans par la prison avant d'être déporté à Auschwitz, et qui a accompagné le président dans sa déambulation, s'est dit "satisfait du discours" auprès de la presse. Il a raconté : "Dans des cellules, à sept ou huit je me demande encore aujourd'hui comme ils pouvaient tenir 24 heures sur 24. Le soir on se couchait par terre, on se battait contre les punaises".

Mais "le plus terrible c'était le matin quand il y avait ces appels de prisonniers et que l'appel se terminait par la formule 'avec bagages' ou 'sans bagages'", a relaté Claude Bloch. "Quand c'était 'sans bagages', on savait que cela voulait dire qu'on allait quitter la prison et être fusillé dans la journée" sinon "c'était pour être transféré ailleurs".